Des perles de cultures montées sur or et des créoles et autres boucles d’oreilles asymétriques, toujours fines et infiniment délicates, il n’en fallait pas plus pour nous séduire. Un nom qui reste en tête et une collection ultra-désirable ? L’équation parfaite imaginée par Fanny Bervard, à l’œuvre derrière la marque luxembourgeoise Romantico Romantico. Rencontre avec une créatrice passionnée et une marque à découvrir.
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Comment est née la marque ?
Je n’avais pas l’intention de créer une marque. Je ne porte pas beaucoup de bijoux, sauf des boucles d’oreilles. Comme je ne me retrouvais plus dans l’offre actuelle, j’ai décidé de créer mes propres bijoux. Un dimanche, en triant, j’ai retrouvé des colliers de perle que j’avais trouvé dans des marchés aux puces que je ne mettais plus. Mes premiers modèles ont créé à partir de ces bijoux vintages. J’ai fait des trous plus gros dans les perles et je les assemblais dans des créoles d’une autre marque. Je les portais tout le temps et je recevais beaucoup de compliments.
Tout est venu assez naturellement finalement. J’ai commencé à en faire pour des amis, puis la demande s’est accrue. J’ai ensuite trouvé des fournisseurs, en prenant un soin particulier sur les matériaux utilisés. Tout s’est passé très vite. J’ai commencé à vendre beaucoup sur Instagram d’abord, avant même d’avoir un site en ligne. Puis ensuite, j’ai pu faire des Pop-up Store. J’ai eu une résonance incroyable auprès des clientes.
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Où trouvez-vous l’inspiration ?
Ce sont toujours des modèles que je porterais. Je me demande toujours : est-ce que je le porterais ? J’essaie aussi bien sûr de répondre à la demande des clientes. En revanche, je fais beaucoup de modèles asymétriques. Donc j’ai beaucoup de demande pour créer des boucles identiques, et ça je ne fais pas. Je ne fais pas sur-mesure. Jusqu’à maintenant, je n’ai pas eu trop de difficultés côté inspiration, heureusement !
Je travaille beaucoup avec des perles douces, par exemple. Ce sont des modèles qui resteront toujours dans la collection, mais je commence à travailler avec des pierres.
https://www.instagram.com/p/B-mHwrRphP2/
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En parallèle, vous êtes également acheteuse pour le concept-store Vitrin. Comment parvenez-vous à concilier ces deux activités ?
C’est un challenge. Je travaille beaucoup, c’est un rythme sportif (rires). Pendant la période de Noël, je devais me lever à 6 heures du matin, pour travailler sur les bijoux avant d’aller au magasin. Le soir, je continuais, je travaillais jusqu’à 2 ou 3 heures du matin. Je suis toute seule pour ce métier. J’ai eu une demande pour un stage mais comme mon atelier se trouve chez moi, il est encore compliqué de trouver de la place pour installer une nouvelle personne. Mais j’ai trouvé génial que quelqu’un veuille travailler pour Romantico Romantico. Je pense toujours que si on aime faire quelque chose, si on est passionnés, on trouve toujours le temps.
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Pourquoi “Romantico Romantico Studio” ?
Je réfléchissais à un nom qui soit un peu playful, qui soit mature. Je ne voulais pas mettre mon nom pour ne pas paraître trop prétentieuse. Et je voulais aussi quelque chose qui puisse se comprendre et s’exprimer, peu importe la langue. Que tout le monde puisse comprendre. Seulement “Romantico”, les gens comprennent “romantique”. Alors que répété deux fois, la marque paraît décontractée et cool.
https://www.instagram.com/p/B1UFu8Hge6r/
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Comment définiriez-vous l’ADN de la marque ?
Intemporel et sans âge. J’ai des clientes de 70 ans et des adolescentes. Certaines achètent qu’une seule boucle pour le côté “jeune”. J’ai eu une cliente de 13 ans qui est venue avec sa grand-mère. Toutes les deux ont acheté les mêmes bijoux, mais les ont porté de manières différentes. J’ai trouvé ça super sympa. J’aime beaucoup les choses que l’on peut dépareiller, mixer.
J’ai des vêtements que je garde depuis dix ans, alors que mon style a énormément évolué. Seulement, je les porte différemment aujourd’hui. Ce qui compte, c’est ce que l’on fait de nos vêtements, la façon dont on les porte. J’essaie de reproduire ça avec Romantico Romantico.
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Malgré la situation actuelle, quels sont vos projets pour la suite ?
Je reçois encore pas mal de commandes. Par ailleurs, je n’ai pas de boutique, donc pas de loyer. Mes seuls coûts sont mes matières premières, donc je ne suis pas vraiment affectée par la situation.
J’aimerais beaucoup agrandir la marque : trouver des magasins à l’étranger qui seraient susceptibles de distribuer mes bijoux. J’ai quelques contacts à Berlin, où j’ai habité pendant trois ans. Je suis entrain de voir avec une agence pour promouvoir ma collection là-bas.
J’aimerais aussi développer des collections capsules, textiles cette fois. Quelques pièces spéciales pour Noël ou la Saint-Valentin.
https://www.instagram.com/p/B7IPfXnAiRt/
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Des adresses préférées au Luxembourg ? Celles qui vous manquent pendant ce confinement ?
Comme boutique, évidemment Vitrin au City Concorde. J’adore aller déjeuner à l’Hostellerie du Gruünewald à Dommeldange et pour boire un verre, le Café des Tramways reste une valeur sûre !
A retrouver en exclusivité chez Vitrin et sur la page Instagram de la marque.