Comment concilier engagement social et vie professionnelle ? La joueuse de tennis, Naomi Osaka, semble avoir trouvé la solution. Classée 19èmemondiale à seulement 23 ans, la voilà engagée à la fois dans la fameuse compétition de l’US Open et pour le mouvement BlackLivesMatter. Le rapport ? Le voici : en vue du contexte difficile lié à la pandémie de coronavirus, les joueurs se doivent évidemment de respecter les gestes barrières. Et si le masque est devenu un accessoire indispensable du quotidien, Naomi Osaka en a fait un message politique.

Un grand espoir pour le monde du sport professionnel 

La jeune Naomi est née en 1997 à Osaka, au Japon d’une mère japonaise et d’un père est haïtien. Ce dernier est passionné de tennis et entraîne ses filles sur le modèle de Richard Williams, le père de Serena et Venus, dans l’optique d’en faire les prochains espoirs du tennis mondial. Naomi est envoyée dans une académie de formation des espoirs en Floride. En 2016, alors qu’elle n’a que 18 ans, elle atteint les 3e tours de trois tournois du Grand Chelem : l’Open d’Australie, de Roland Garros et de l’US Open. En 2020, elle participe de nouveau au tournoi de l’US Open, à New York, pendant la pandémie de coronavirus. 

D’une pierre, deux coups

Mais le tennis n’est pas l’unique moyen pour la jeune joueuse de briller et de s’exprimer. Elle participe actuellement à l’US Open et enchaîne les victoires. Si le déroulement du tournoi est forcément perturbé par les règles sanitaires, les matchs ont bien lieu, tout comme les conférences d’après-match. Naomi Osaka, à l’instar des autres joueurs du tournoi, doit porter un masque.

Revendiquant sa nationalité japonaise et sa couleur de peau, elle se revendique également très proche du mouvement BlackLivesMatter. Choquée et particulièrement touchée par les événements qui ont provoqué la colère d’une grande partie du peuple américain, elle apporte de l’importance aux incidents liés à Breonna Taylor, Elijah McCain, Ahmaud Arbery, George Floyd en mai dernier ou encore Jacob Blake il y a tout juste deux semaines. Naomi Osaka s’engage dans la lutte sociale antiraciste et contre les violences policières. 

Un engagement que la jeune joueuse affiche et revendique clairement puisqu’elle a décidé de porter un masque avec le nom d’une victime décédée injustement sous le joug des violences policières et des injustices sociales. A chaque match, elle change de nom, et à chaque masque, le nom d’une victime différente. “Say there names”, comme clameraient les partisans du mouvement BlackLivesMatter. 

Elle promet de changer de masque aussi longtemps qu’elle restera dans la compétition.

Texte par Fanny Muet

À LIRE AUSSI