Foie gras, dinde fourrée, bûche à la crème, farandole de petits fours et mignardises, alcool… Chaque année, nous avons tendance à surcharger en graisses nos repas de fête, au prix de lendemain difficile, de sensations d’inconfort voire de douleurs ou de nausées…
Pour allier plaisir et diététique, deux nutritionnistes, Laurence Plumey et Raphaël Gruman nous livrent leurs conseils pour composer nos menus.
Quelles sont les bons réflexes à adopter quand on prépare son menu?
Raphaël Gruman: On mise sur les légumes pour les accompagnements et sur des desserts à base de fruits. On préfère la bûche glacée, à base de sorbets, à la bûche à la crème et on propose un beau plateau de fruits de mer en entrée. Il faut penser à apporter des fibres qui vont faciliter le travail de foie.
Laurence Plumey: il faut éviter de cumuler les excès avec une entrée grasse, un plat gras, et un dessert gras et sucré. On se fixe un objectif savoureux et léger pour mieux digérer. On mise sur les épices en tout genre pour les couleurs et les antioxydants.
A l’inverse, quelles sont les plus mauvaises associations à éviter?
R.G. : On proscrit la mayonnaise avec le plateau de fruits de mer, les féculents, notamment les pommes de terre, avec la dinde et l’alternance entre vin blanc et vin rouge et entre vin et alcool fort, dont les digestifs.
L.P. : On évitera également l’alliance des sauces, des lardons et des farces.
Quel menu type conseilleriez-vous pour rester léger ?
R.G. : En amuse-bouche, je conseille un carpaccio de saint-jacques à l’huile de truffe et citron vert. Pour l’entrée, un plateau de fruits de mer ou tout simplement un plateau d’huîtres suivi de la dinde rôtie accompagnée de haricots verts frais assaisonnés à l’ail et au persil. Pour le dessert, on opte pour une soupe de fruits de saison et des sorbets.
L.P. : Apéritif de saumon fumé sur blinis avec crème allégée, tomates cerises, amandes et pistaches pour démarrer suivi par un plateau de fruits de mer. En plat, pourquoi ne pas opter pour un chapon, accompagné de purée, légumes et marrons et une bûche à la mousse de fruits ou des sorbets accompagnés de salade de fruits exotiques.
Qui dit fête dit plaisirs alcoolisés. Comment éviter le gueule de bois ?
R.G. : Le meilleur conseil pour limiter sa consommation d’alcool, c’est d’alterner un verre d’eau avec un verre d’alcool. A l’apéritif, préférer le champagne ou opter directement pour un verre de vin. A table, mieux vaut rester sur le vin blanc ou rouge, mais pas les deux.
L.P. : L’astuce consiste à boire de l’eau pour ne pas commencer le repas en ayant soif. Ensuite, on savoure son verre de vin pour le plaisir. L’idée est de se fixer un maximum de 3 à 4 verres dans la soirée dont 1 à 2 coupes de champagne et 1 à 2 verres de vin. On boit à très petites gorgées.
Comment gérer sa consommation de l’apéro aux mignardises du café sans trop se restreindre ?
R.G. : Il faut se limiter aux plats principaux en essayant de faire l’impasse sur les plateaux qui circulent, petits fours à l’apéritif ou les mignardises du dessert. En revanche, il ne faut pas hésiter à bien se servir dans les plats qui apportent peu de calories comme les fruits de mer ou la dinde sans la farce. Autre aliment évitable, le pain. Les féculents seront déjà nombreux pendant les repas de fête, il est préférable de faire l’impasse.
L.P. : Il faut intégrer que le repas va être long et qu’il ne sert à rien de se gaver dès le début. On reste dans la dégustation et on ne se ressert pas.