A l’occasion de sa prochaine campagne Printemps-Eté, McArthurGlen, pionnier des Designer Outlets et leader d’une enseigne qui s’étend jusque dans plusieurs pays européens, signe un partenariat avec la chanteuse Norma Jean Martine en scellant ainsi une collaboration inédite chez Universal.

Après avoir entendu le son frais de la jeune et talentueuse américaine originaire de Middletown, McArthurGlen proposa à Norma Jean Martine de réinterpréter le morceau Freedom par Georges Michael pour rythmer sa nouvelle campagne. C’est sans hésitation que celle-ci accepta. Interview d’une étoile montante, pleine d’énergie, dont l’authenticité fait chaud au cœur.

 

«La chanson Freedom de Georges Michael sonne comme un coup de gueule contre l’oppression du business médiatique, qui étiquette les artistes et les éloigne de qui ils sont vraiment. Étant en pleine ascension, vous sentez-vous proche du message de la chanson?

Norma Jean Martine: Le message que fait passer Freedom est génial. Une grande partie du monde actuel n’est pas libre, surtout les femmes dans des groupes minoritaires. Dans l’industrie de la musique, je trouve qu’il est parfois difficile d’être un artiste et de voir son art devenir une commodité. C’est pour cela que cette chanson est toujours aussi actuelle. A mon sens, les paroles résonnent toujours, même 25 ans plus tard.

 

Lorsqu’on vous écoute interpréter Freedom, tout semble très naturel, comme si le titre était l’une de vos compositions et non pas une reprise. Qu’est-ce qui vous a tant attiré dans ce morceau?

Quand nous avons décidé d’enregistrer Freedom, j’étais très excitée car j’aime beaucoup les Rolling Stones et cette chanson me rappelait le titre Sympathy For The Devil. Si vous les écoutez l’une après l’autre, vous vous rendez compte assez vite que leur style est très similaire. Une grande partie de ma musique est inspirée des Rolling Stones, c’était donc assez facile de m’approprier cette chanson qui s’intégrait déjà parfaitement à mon univers.

 

Que trouvez-vous de plus intéressant dans le fait de ré-interpréter?

L’une des choses les plus intéressantes a été d’essayer d’entrer dans la tête de George Michael et de comprendre pourquoi il a écrit cette chanson en premier lieu. Je pense qu’elle a une signification culturelle très forte, car à ce moment, il quittait sa maison de disque et signait avec Sony Records. Beaucoup de ses fans pensaient que cela avait un rapport avec sa sexualité, c’est donc amusant lorsqu’on connait le véritable fond de l’histoire. Cela donne aux paroles un sens totalement différent, une dimension nouvelle.

 

Concernant McArthurGlen, vous avez dû être flattée d’être choisie pour sa campagne Printemps-Été. Comment avez vous appréhendé cette demande?

C’est Charen (nom de la “big boss”) qui s’est occupée de tout. Ils cherchaient un modèle féminin assez fort qui collaborerait avec eux pour la campagne, et quand elle a vu ma vidéo dans laquelle j’interprète mon premier single Animals, elle a pensé que le style collait parfaitement à ce qu’ils recherchaient. C’est drôle car je parlais des Rolling Stones un peu plus tôt, et j’avais justement en tête ce groupe lorsque j’ai écris Animals. Quant à McArthurGlen, j’ai effectivement été très flattée.

 

McArthurGlen dit justement de vous que vous avez la capacité à incarner un modèle de femme inspirant pour les jeunes. Qu’en pensez-vous?

C’est plutôt étrange d’être considérée comme modèle, savoir que plusieurs personnes vont observer ce que vous faites… Je suis consciente de la lourde responsabilité que cela implique, d’être dans l’oeil du publique ainsi que sur un piédestal. Je reste prudente concernant ce privilège, car je dois faire attention à rester un modèle positif. J’ai moi-même eu des modèles, des gens vers qui je me suis tournée en grandissant, or certains n’étaient pas forcément de “bons modèles”, mais ils étaient des centres d’attention à l’époque, alors vous les regardez, vous prenez exemple.

 

Tout comme Sting était un «English Man in New York», vous avez été une American Girl in London. Est-ce que cette expérience a eu un impact supplémentaire sur votre vie artistique musicale?

Je dirais que oui. Je pense qu’en Angleterre, les gens aiment la sincérité et les émotions vraies. A mon avis, c’est pour ça qu’autant de bons artistes viennent de là-bas. Aux Etats-Unis, les sentiments sont plutôt pré-machés, compactes. Si vous allumez la radio, la différence entre une radio Américaine et une radio Anglaise est énorme.
 Cela m’a aidé à acquérir une liberté artistique et d’être moi-même.

 

On décèle dans votre voix des influences très jazzy et blues. Est-ce qu’il y a un artiste en particulier que vous admirez ou qui vous a inspiré?

Amy Whinehouse. Elle était tellement honnête dans ses paroles, je trouve que c’est très important. Adèle en fait de même, ou encore Ed Sheeran… En fait, beaucoup de monde m’inspire. Je pense même que tout ce en quoi/qui je crois m’inspire.

 

Enfin, quelle place pouvez-vous dire que la musique incarne dans votre vie?

Quand j’étais petite fille, c’était un moyen de communiquer avec ma mère. Lorsque j’ai découvert que je pouvais chanter, cela m’a immédiatement donné un but, une raison de vivre. A mes 13-14 ans, c’est carrément devenu un moyen de m’exprimer (un peu comme tenir un journal). Ecrire des chansons était une thérapie, et ça l’est toujours à l’heure actuelle. Et puis, maintenant que j’ai la chance de jouer devant une audience, la sensation est encore différente: on partage des émotions tous ensembles, c’est devenu une expérience plus communicative, une sorte de connexion émotionnelle. Au cours de ma vie, ma signification de la musique n’a cessé de changer; parfois, c’est comme un puzzle dont on essaye de comprendre et de visualiser le rendu.

 

C’est sur des excuses pour nos prouesses en anglais et un adorable «Au revoir» de la part de la jeune fille que cet entretien des plus agréables s’achèvera.

 

Tifaine Pimentel.