Quel est votre parcours avant de lancer votre société?
Avant de reprendre NO-NAIL BOXES, j’étais directeur commercial du ticket restaurant pour le Benelux. Le passage par un grand groupe international m’a été très utile dans la gestion de notre PME. Je conseille à tous les jeunes qui arrivent sur le marché du travail de passer quelques années dans des groupes internationaux avant de s’établir à leur compte. Ils y apprendront de bonnes pratiques.
J’ai commencé ma carrière professionnelle en étant active en politique. J’ai été Bourgmestre et Député en Belgique, dans le parti frère du DP.
Quels sont les faits marquants de votre parcours qui vous ont amené à créer votre propre activité?
Une volonté d’indépendance. Quand vous avez votre propre entreprise, vous pouvez décider ce que vous voulez. Vous progressez à votre rythme et selon vos envies et les moyens que vous voulez investir. Bien entendu, si vous vous trompez, c’est tant pis pour vous. Personne sur qui ronchonner! (rires)
Dès le départ, nous étions deux associés, très complémentaires l’un de l’autre. Nous sommes toujours associés. Le succès de notre entreprise tient sans doute dans l’équipe que nous formons. C’est une question que devraient se poser les créateurs d’entreprises: est-ce que j’y vais seul ou en équipe. A chacun sa réponse.
Quelles difficultés avez-vous rencontrées dans votre entreprise?
Le recrutement du personnel reste une difficulté. Non pas par manque de candidats qualifiés, mais parce qu’il est toujours extrêmement difficile de choisir la personne qui va être performante dans votre équipe.
Quels sont vos principaux succès? Et à quoi sont-ils dus?
Le principal succès réside à mon avis dans la croissance de l’entreprise: en 20 ans, nous sommes passés de 17 employés à 120 et notre chiffre d’affaire qui est aujourd’hui de 21 000 000€ a été multiplié par 10. Nous avons aussi développé de nouveaux secteurs d’activité de levage industriel qui sont venus consolider le groupe. Les succès sont dus à l’équipe qui travaille bien, parce que chacun est à sa place.
Quels sont vos challenges aujourd’hui?
Continuer la croissance de notre entreprise, tout en maintenant sa rentabilité. Pas facile dans un monde qui bouge tellement vite !
Le fait d’être une femme, est-ce un frein ou un atout selon vous?
Je ne pense ni l’un ni l’autre! Homme ou femme, quand on est chef d’entreprise, il faut faire tourner la boutique, c’est-à-dire gérer ses équipes, avoir une vision pour son business et la mettre en place.
Quels conseils donneriez-vous aux femmes qui veulent se lancer également?
Si vous voulez diriger votre propre entreprise, il vous faut être optimiste, ne pas avoir peur de sa peine et pouvoir opposer une grande résistance au stress. Il faut également être capable de développer une stratégie: que sera mon entreprise dans trois ans, cinq ans, dix ans et comment vais-je y arriver? Il faut aimer diriger des collaborateurs et savoir les amener à donner le meilleur d’eux-mêmes; il faut comprendre un minimum les chiffres, car l’objectif d’une entreprise c’est de gagner de l’argent. Une entreprise qui ne gagne pas d’argent meurt, c’est aussi simple que cela.