Au gré de nos pérégrinations sur Instagram, coup de cœur pour une robe rouge, sublime. La robe s’appelle Joséphine, la marque MaisonCléo. Derrière ce nom éminemment poétique, Marie et Cléo, mère et fille, et des robes faites main, sur mesure.

Il n’en fallait pas plus pour solliciter une interview. Rencontre avec Marie.

MaisonCléo, c’est une histoire mère-fille. L’inspiration est née à l’époque de Comptoir des Cotonniers?

J’avoue que je n’ai même jamais pensé à Comptoir des Cotonniers pour le côté mère-fille. C’est juste un fait, dans MaisonCléo, il y a une moitié de chacune de nous. Et nous ne pourrions avancer l’une sans l’autre ! Je m’occupe du stylisme (je dessine les modèles et recherche les tissus), de la communication, de la relation client et du site, tandis que ma mère réalise les patrons, coud tous les modèles et s’occupe de la logistique et de l’envoi des commandes. On est complémentaires, chacune son domaine !

Pouvez-vous nous raconter la genèse de MaisonCléo ?

Quand nous étions enfant, ma sœur et moi, c’est ma mère, couturière diplômée de métier, qui réalisait tous nos vêtements. Cela l’amusait beaucoup : elle créait pour nous de jolis ensembles, et, souvent, elle nous habillait de la même façon, comme des jumelles. En grandissant, j’ai commencé à dessiner les modèles que je voulais qu’elle me couse. Je me souviens d’un hiver, durant lequel j’avais en tête une idée de petite robe noire avec un décolleté en cœur et une longueur bien précise. Évidemment, je ne la trouvais nulle part. Alors je l’ai dessinée, et ma mère l’a réalisée.

Parallèlement, de plus en plus de marques françaises ont commencé à faire leur apparition, sauf que ce n’était pas forcément du made in France. Parfois, la qualité laissait à désirer, avec le choix de matière comme le polyester que je déteste. Autant de petites choses qui m’ont donné l’envie de m’associer avec ma maman pour offrir aux femmes une autre alternative à la fast fashion standardisée. Notre ambition était de permettre aux clientes de bénéficier de son savoir-faire au prix au plus juste et, surtout, de ne proposer aucune pièce avec du polyester, de l’élasthane, de l’acrylique, etc.

Pourquoi ce nom ?

Cléo est le surnom de ma mère depuis toujours. Certains de ses plus vieux amis l’appellent encore comme cela, d’ailleurs. C’est une référence à Cléopâtre et aux cheveux noirs au carré et à ses gros bijoux dorés qu’elle portait dans sa jeunesse, avec le trait d’eye-liner noir. Quant au terme de Maison, il fait souligne que notre marque est avant tout une histoire de famille : toutes les femmes étaient dans la couture. Mon arrière grand-mère avait même sa propre maison de tissu.

Comment définiriez-vous la relation qui vous unit ?

Une vraie relation mère/fille, on a aucun secret l’une pour l’autre.

N’est-ce pas difficile de travailler en famille ?

Non, au contraire, car on peut tout se dire ! Et d’ailleurs, on ne prend pas de pincettes lorsque quelque chose ne va pas. Cela nous permet d’avancer beaucoup plus vite.

Qu’est-ce qui vous inspire pour créer ?

Je suis curieuse de tout. Tous les jours, je peux trouver des inspirations sur Instagram, dans les vieux magazines… On puise également dans les modèles que ma grand-mère avait confectionnés. Les volants à la mode cet été ? Les armoires de ma grand-mère en débordent ! Je m’inspire aussi des clientes : deux modèles sont d’ailleurs des demandes particulières que l’on m’avait faites.

Ma mère et moi aimons les choses simples, les belles étoffes, la soie, les matières fluides. Je m’inspire également des icônes des années 60 et 70. Des années 90 aussi.

Toutes vos pièces sont made in France ?

Oui et surtout tout est uniquement confectionné par ma maman. Nous ne faisons appel à personne d’autre.

Qui est la cliente MaisonCléo ?

Des filles qui veulent se démarquer en portant des pièces en série limitée, fabriquées sur commande. Cela nous permet aussi de nous adapter aux différentes morphologies. Il suffit de nous donner les mensurations et ma mère fait le vêtement en fonction d’elles. On a beaucoup de commandes venant des États-Unis ou d’Autralie. Je pense que, là-bas, le made in France est vraiment très apprécié.

Quelle est votre pièce préférée?

Le modèle Andréa, l’un de nos tout premiers modèles : un top à bretelles à volants en soie de couleur or avec un dos plus court. On va le décliner en deux autres couleurs cet été, en soie toujours.

Quels sont vos projets ?

Je ne veux pas tout dévoiler, mais j’adorerais faire participer d’autres créatrices à MaisonCléo et faire des collections/modèles en collaboration avec elles…

www.maisoncleo.com