La Camera Nazionale della Moda Italiana a dévoilé le calendrier provisoire de la Fashion Week de Milan, qui se tiendra du 23 au 28 septembre. Si l’événement revient à un mode de fonctionnement classique avec plus de la moitié des défilés présentés en physique, une vingtaine de shows feront l’objet d’une diffusion numérique.

La crise sanitaire mondiale a obligé les créateurs et marques de mode à se réinventer pour faire face aux mesures de distanciation sociale prises par les différents gouvernements à travers le monde. Résultat, les différentes Fashion Weeks se sont tenues en version digitale en juin et juillet dernier. Un véritable bouleversement pour certains, mais une aubaine pour le public qui a pu assister (virtuellement) à une multitude de shows lors de ces sessions extraordinaires.

Pour la mode italienne, La Camera Nazionale della Moda Italiana annonce un retour à la normale, ou presque, pour les défilés de septembre consacrés à la saison printemps-été 2021. Pas moins de 28 shows se tiendront en physique à Milan, avec malgré tout un nombre limité d’invités pour respecter les gestes barrière. Fendi, Alberta Ferretti, N°21, Prada, Max Mara, Etro, Boss, Tod’s, ou encore Salvatore Ferragamo font partie des maisons qui reviendront à un format classique.

Le phygital est-il l’avenir de la mode ? 

Contraction de “physique” et “digital”, le phygital pourrait devenir la norme pour les prochaines Fashion Weeks, et plus largement pour la mode. Si la pandémie mondiale est toujours là, incitant certaines maisons à présenter leur nouvelle collection en version numérique, ce nouveau format pourrait s’installer durablement. En septembre, Missoni, Dsquared2, Genny, Philipp Plein, Marco de Vincenzo, et Ermanno Scervino opteront pour des défilés digitaux que le public pourra en théorie découvrir en direct.

Plus globalement, la crise sanitaire a poussé les marques de luxe et enseignes de mode à mettre l’accent sur le digital avec l’introduction de nouveaux showrooms virtuels, permettant au plus grand nombre de visualiser et de shopper les nouvelles collections depuis leur canapé. On se souvient notamment en juin dernier de la prouesse de Balmain qui a reconstitué à l’identique l’adresse mythique du 44 rue François Ier avec l’avatar de son directeur artistique Olivier Rousteing pour accueillir les internautes.

Si les e-shops ne sont ni liés à la Covid-19, ni une nouveauté, ils pourraient progressivement se substituer aux magasins physiques, ou tout du moins devenir de véritables vitrines virtuelles. La réalité augmentée, qui permet notamment d’essayer des vêtements en cabine devant un simple écran ou de tester des collections de maquillage, aide déjà le secteur à se réinventer.

Quant au public, il devrait donc cette saison encore pouvoir accéder au premier rang des défilés.

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