Les coquilles d’huîtres tapissent plus souvent le fond de nos assiettes que la semelle de nos baskets. Pourtant, le créateur français Eugène Riconneaus a fait le choix de les utiliser pour concevoir toute une collection de sneakers upcyclées. L’objectif ? Faire rimer style et écologie, tout en participant à nettoyer les côtes françaises de ses (trop) nombreux déchets.

À l’approche de la Journée mondiale de l’océan, programmée le 8 juin, le plasticien et designer français Eugène Riconneaus présente la basket ‘ER Soulier’, confectionnée à partir de déchets marins. Rendue possible grâce à l’upcycling, qui permet d’offrir une seconde vie à des déchets et objets non utilisés, la collection est née de l’envie de lutter contre la pollution des mers et des océans, dans lesquels se noient quantités de plastiques, filets de pêche, et déchets de fruits de mer.

“Les activités en mer représentent 50% de la pollution des océans. Je vois cette matière comme toute faite pour faire une proposition aux autres et influencer l’action pour l’océan. L’idée est de créer une demande qui apprécie les produits de déchets marins : des filets de pêche, des plastiques aux déchets des élevages d’huîtres et aux algues”, explique le créateur.

Non content de contribuer au nettoyage des côtes françaises, Eugène Riconneaus innove en redonnant aux déchets marins un potentiel encore inenvisagé il y a quelques années. La basket ‘ER Soulier’ a été fabriquée à la main dans un atelier au Portugal à partir de filets de pêche, de coquilles de fruits de mer, et d’algues vertes, des déchets complétés par des chutes de cuir, du liège naturel, ou encore du caoutchouc recyclé. Au total, ce sont près de 80% d’éléments recyclés qui composent cette sneaker d’un nouveau genre.

Le créateur, qui collabore avec une association de réinsertion pour la collecte et la transformation des déchets marins récoltés dans le golfe de Gascogne, propose ses premiers modèles en pré-commande, via une campagne de financement participatif lancée sur Ulule. Le premier prix est fixé à 99 euros, mais le public a également la possibilité de dénicher une paire de sneakers customisée et signée par Eugène Riconneaus. La campagne, qui s’achèvera le 18 juin, a déjà permis d’atteindre plus de la moitié des objectifs fixés.