Mondialement reconnu par les consommateurs comme remplaçant au sucre sans apporter de calories, l’aspartame pourrait être classé comme possiblement cancérigène par l’Organisation mondiale de la santé dans les prochains jours. Une annonce qui relance le débat sur la présence de cet additif alimentaire pourtant présent dans 6.000 produits, dont les sodas. En attendant que le gendarme de la santé tranche, voici trois alternatives naturelles à garder dans le viseur.
La plus connue : la stévia
Inconnue au bataillon des Européens il y a une vingtaine d’années, cette plante cultivée à l’origine sur les hauteurs du Paraguay, en Amérique du Sud, est désormais bien ancrée dans les habitudes des consommateurs qui ont appris à repérer les produits allégés contenant cet ingrédient naturel. Ce n’est qu’en 2011 que la Commission européenne a donné son feu vert pour son utilisation dans les produits de grande consommation alors que la France l’avait autorisé en 2009 dans le cadre d’une période d’essai. Tout l’intérêt de la stévia réside en effet dans son pouvoir 200 fois plus sucrant que le sucre lui-même sans ajouter une seule calorie. Coca-Cola s’était largement emparé du sujet en adaptant ses recettes de sodas, avec Coca-Cola life (qui a disparu des rayons depuis) ou Fanta Still. Mais on trouve aussi la stévia sous forme de petits carrés de “sucre” ou en poudre à saupoudrer sur un yaourt ou un café.
Celle qui interroge : l’allulose
Dans les raisins secs et dans les figues… Voilà où on trouve l’allulose, découverte dans les années 40 lors de recherches sur le blé. C’est un sucre qui s’obtient après extraction. On peut aussi utiliser de la fécule de maïs ou du sucre de betterave. Mais, contrairement au sucre dont on a l’habitude, l’allulose ne présente que 0,4 kilocalorie par gramme. Si vous n’en avez jamais entendu parler, c’est normal. L’allulose n’est pas encore autorisée en Europe, où il est davantage considéré comme un nouvel aliment (novel food). La raison est somme toute simple à saisir : les chercheurs veulent vérifier que sa consommation ne présente aucun danger pour la santé humaine. Pour autant, l’ingrédient dont le pouvoir sucrant est 70% supérieur à celui du sucre habituel est considéré comme un aliment sûr par les autorités sanitaires américaines (food and drug administration). Au Japon, en Corée du Sud, au Mexique ou encore à Singapour, on l’utilise aussi. On lui a même trouvé des vertus en estimant que l’allulose pouvait aider à contrôler la glycémie.
La plus tendance : le sirop de yacon
On n’a pas fini de puiser dans les innombrables ressources bienfaisantes sud-américaines. Au rayon du sucre, la dernière trouvaille provient d’Argentine ou de Colombie. Mais ce n’est ni une plante ni une baie dont on parle, mais d’une pomme de terre. On pourrait se méprendre quand on regarde un yacon que l’on pourrait faire passer pour une patate douce. Cela dit, le végétal est davantage connu comme une poire de terre. On la consomme crue ou cuite. Et dans le deuxième cas, on peut en extraire du jus ou un sirop. On l’utilise ainsi de la même manière qu’un sirop d’érable ou d’agave. Si son pouvoir sucrant sans apporter trop de calories peut constituer un atout, sur le plan gustatif le yacon propose une nouvelle lecture intéressante des alternatives au sucre. Cette poire de terre délivre en effet des notes caramélisées et légèrement acidulées. On le conseille aussi pour maintenir la flore intestinale en bonne santé. Encore peu connu, on trouve le sirop de yacon dans les magasins bio ou sur les sites spécialisés en ligne.