Adina Pintilie est repartie samedi soir avec un Ours d’or grâce à son film Touch me not. Ce prix décerné à une jeune réalisatrice roumaine s’inscrit dans la continuité des débats sur la place des femmes dans le 7e art.
“Je suis si heureuse d’être une femme réalisatrice” a déclaré Adina Pintilie, en recevant son Ours d’or. Touch me not à mi-chemin entre documentaire et fiction, évoque l’intimité, la sexualité et leur rapport avec le corps humain.
Mais cette 68e édition a également été généreuse envers une autre femme. La Polonaise Malgorzata Szumowska a en effet reçu le Grand prix du jury pour Twarz (Mug), sur la touchante histoire d’un jeune homme défiguré avec un accident.
Las Herederas de Marcelo Martinessi met les femmes à l’honneur. Ana Brun, qui a reçu le prix de meilleure actrice, joue le rôle d’une femme qui s’émancipe sur le tard au Paraguay. L’actrice a dédié son Ours aux “femmes” de son pays, qui sont des “combattantes”. Le réalisateur a reçu le prix Alfred Bauer, à la mémoire du fondateur du festival.
Les gagnants sont …
Wes Anderson a remporté l’Ours du meilleur réalisateur pour sa dystopie canine L’île aux chiens. L’acteur Bill Murray, qui prête sa voix dans ce film d’animation, est allé chercher le prix sur scène. “Je n’aurais jamais cru qu’en jouant un chien, je repartirais avec un ours”, s’est-il enthousiasmé avec sa facétie naturelle.
Le jeune Anthony Bajon est quant à lui reparti avec le prix de la meilleure interprétation masculine dans le film La Prière du Français Cédric Kahn, qui raconte l’histoire d’anciens toxicomanes en rédemption.
Enfin, le prix du meilleur scénario revient à Manuel Alcalá et Alonso Ruizpalacios pour Museo d’Alonso Ruizpalacios (Mexique). Le cinéma latino a été mis à l’honneur avec ce film qui retrace le vol d’œuvres au musée anthropologique de Mexico en 1985 par un duo de pieds nickelés.