Sophia Aram était à la Kulturfabrik samedi soir pour son nouveau spectacle « À nos amours ».
On la connaît en tant qu’ animatrice TV, comédienne, chroniqueuse ou humoriste… Car Sophia Aram n’en finit pas de nous surprendre, de nous faire rire tout en nous faisant réfléchir sur des sujets sérieux tels que la place des femmes aujourd’hui dans notre société par rapport aux hommes, les rapports Hommes-Femmes, la sexualité mais également les religions, l’actualité…
Un one-roman show à mille voix
Son spectacle « À nos amours » repose sur la domination masculine et le sexisme, largement inspiré par la révélation de l’affaire Weinstein, qui l’a profondément touchée. En effet, ce scandale a amené Sophia à se poser de nombreuses questions et commence par évoquer la niaiserie des contes de fées tels que Cendrillon, Blanche-Neige et La Belle au Bois Dormant. Empruntant la voix de sa tante du Maroc, Fatiha, elle nous ouvre les yeux sur les archaïsmes et les idées reçues véhiculées par les contes de fées, auxquels tant de petites filles croient encore. Le Prince Charmant n’aura certainement pas envie d’embrasser une princesse endormie depuis 100 ans ! Bonjour l’haleine ! Puis c’est à sa professeur de collège qu’elle prête sa voix et se demande pour quelle raison un élève dit à un autre « Nique ta mère » alors que ce n’est… tout de même… pas bien ! Elle endosse ensuite le rôle sa copine qui se demande pourquoi autant de raffut autour de l’affaire Weinstein, ça va tous les faire fuir !
Sophia évoque avec humour des sujets tabous tels que les règles, le pénis, le clitoris et nous fait rire ! Elle aborde des sujets aussi graves que les violences conjugales en se référant à des articles de journaux qui relatent des crimes passionnels, tout en les tournant en dérision pour les minimiser, tel que « Ivre, il poignarde sa femme en croyant ouvrir une boîte de pizza »…
Avec tous les thèmes d’actualité même tabous et tragiques, Sophia Aram ne manque pas de nous étonner et de tous nous faire rire, femmes et hommes !
Un One-Woman Show magnifique qui a reçu une belle ovation.
Karine Santer