Stressée à la simple idée d’envisager la rentrée, ou face aux multiples tâches à accomplir dans un laps de temps restreint ? Il est peut-être temps de changer de philosophie de vie et de s’essayer à la slow life. Focus sur ce nouveau lifestyle garanti zéro stress.
Dans le monde occidental, notre perception du temps est linéaire : soit on l’utilise soit on le perd. Alors de peur de le perdre, on accélère. Le problème ? Vouloir aller trop vite peut impacter notre santé mentale. Burn-out, dépressions ou stress à répétition sont autant de signaux de notre corps qui demande de ralentir le rythme.
Ode à la lenteur
Le mouvement slow life est initié dans les années 1980 en réponse à l’accélération globale de nos modes de vie, de nos économies et de nos interactions humaines. C’est un concept assez simple qui propose de ralentir en douceur pour apprécier les moments simples et prendre le temps de vivre. C’est une philosophie de vie qui consiste à prendre conscience de son présent et éviter de se projeter trop violemment dans le futur. Les valeurs cardinales de la slow life sont l’authenticité, le respect, l’amour ou encore le partage.
C’est une transition qui prend du temps car la rapidité est difficile à mettre de côté. Depuis la révolution industrielle, elle est cultivée comme une qualité, synonyme de productivité, d’autonomie et in fine de pouvoir. Dans ce contexte, la lenteur n’est pas exactement la voie la plus tolérée. Pourtant, les bienfaits de cette manière de voir le monde sont nombreux. Ses adeptes disent qu’en ralentissant, nous mangeons mieux, nous sommes plus productifs, nous aimons mieux, nous nous amusons mieux. Nous vivons mieux, en somme.
Ralentir dans tous les domaines
Au départ, le mouvement a pris racine dans la gastronomie. En 1986, à Rome, Carlo Petrini, critique culinaire, proteste contre l’ouverture d’un restaurant McDonald’s sur la Piazza di Spagna. Le mouvement slow food est né. Il cherche à encourager la consommation de produits régionaux et d’aliments traditionnels, qui sont souvent cultivés de manière biologique et à en profiter en compagnie des autres. Il vise à défendre la biodiversité agricole. Actuellement, le mouvement revendique 83.000 membres dans plus de 50 pays.
La slow life semble aussi une réponse efficace contre les risques de burn-out et de dépression au travail. L’impression de ne pas avoir assez de temps pour accomplir ses tâches est l’une des principales sources de tension. Pour changer cela, essayez le “slow working”. Il faut passer de l’efficacité à l’efficience, apprendre à économiser son énergie en dosant son effort. À cela s’ajoute le respect d’un temps de repos fréquent. C’est la clé pour préserver son équilibre sur le moyen et long terme. Autorisez-vous une pause de 5 à 10 minutes toutes les 90 minutes; c’est le temps idéal pour souffler et permettre au cerveau de s’oxygéner. Et si vraiment cela n’est pas possible, accordez-vous plusieurs micro-pauses de 60 secondes dans la journée.
Le “slow sex” ?
Une autre manière de se ressourcer est de passer du temps avec son/sa partenaire. Proche du tantrisme, le “slow sex” propose de rester attentif à ce qui se passe en nous et écouter nos sensations pendant les ébats. On met de côté les injonctions à la performance et à l’orgasme à tout prix. Il existe plusieurs exercices pour créer cet environnement : dire à l’autre son ressenti, accorder sa respiration avec celle de son/sa conjointe ou encore toucher des zones du corps où les tensions reviennent très facilement comme le cou, la nuque, le ventre, ou la zone située autour de la bouche.
La slow life s’immerge dans tous les domaines de notre vie. Pour en savoir plus : laslowlife.