Depuis le lancement des élections européennes, ce lundi 29 avril, les spots éléctoraux affluent dans les médias. Mais ces derniers s’octroieraient quelques préférences, comme le souligne le député parlementaire David Wagner, dirigeant du parti de gauche déi Lénk, qui vient d’interpeller le ministre d’Etat.
La raison de sa colère ? Un « boycott » de la chaîne nationale RTL, qui aurait refusé de diffuser les sports électoraux de son parti, pour la simple et bonne raison que ceux-ci sont en français. « C’est tout simplement scandaleux. Comment une multinationale comme RTL peut-elle s’octroyer le droit de refuser des spots publicitaires pour els élections européennes, sous prétexte que la langue choisie n’est pas luxembourgeoise », s’est-il insurgé, rappelant au passage que la langue de Molière fait en effet partie des langues nationales, au même titre que le luxembourgeois et l’allemand, et que rien ne justifierait donc ce refus.
De son côté, la chaîne de télévision s’est défendue ce jeudi 2 mai, avec un communiqué précisant que le 27 mars dernier, une fiche explicative avait été transmise à tous les partis politiques du pays, spécifiant certaines « régles », parmi lesquelles l’obligation de la langue luxembourgeoise pour les spots destinés à la télévision et à la radio. Avant d’ajouter que « cette pratique existait déjà dans le passé et n’avait jamais été mise en question ».
Des arguments qui sonnent faux pour le député parlementaire, qui a donc déposé plainte auprès de l’ALIA (Autorité luxembourgeoise indépendante de l’audiovisuel, ndlr.), qui a aussitôt ouvert une enquête.
Crédit photo : © Photothèque de la Ville de Luxembourg, Marc Wilwert