La Chine a relevé dimanche le niveau de risque épidémiologique dans un quartier de Wuhan, après la découverte d’un cas de Covid-19, le premier depuis plus d’un mois dans la ville berceau de la pandémie.
Cette grande métropole de quelque 11 millions d’habitants, placée à partir de fin janvier pendant plus de deux mois en quarantaine, a été particulièrement meurtrie par le virus, qui a contaminé dans le pays près de 83.000 personnes et fait 4.633 victimes, à en croire les chiffres officiels.
Un niveau de risque “faible” à “moyen”
Alors que Wuhan n’avait pas enregistré de nouvelle contamination depuis le 3 avril, un nouveau cas a été détecté dans la ville, a annoncé dimanche la Commission nationale de la Santé. Il s’agit d’un homme de 89 ans résidant dans le district de Dongxihu situé dans le nord-ouest de Wuhan, ont indiqué les autorités locales.
Le niveau de risque épidémiologique dans ce quartier a été relevé de “faible” à “moyen”, ont-elles précisé. Wuhan est considérée comme une zone à risque “faible” depuis la levée de la quarantaine le 8 avril et l’activité y reprend progressivement. Les lycéens de terminale ont pu effectuer leur rentrée mercredi – tous avec un masque sur le visage et en respectant de strictes mesures sanitaires – après quatre mois de vacances forcées pour cause de virus.
Une pandémie qui a révélé des “lacunes”
Hormis le cas de Wuhan, la Chine a fait état dimanche de 13 nouveaux cas de Covid-19 sur son territoire. C’est la première fois depuis le 1er mai que le pays annonce une augmentation à deux chiffres du nombre de contaminations sur une journée.
L’immense majorité des nouveaux cas sont situés dans le nord-est du pays, où la ville de Shulan a par ailleurs été placée en quarantaine. Samedi, la Chine a admis que la pandémie avait révélé des “lacunes” dans son système de santé et de prévention des maladies infectieuses. Ces propos interviennent sur fond de critiques du président américain Donald Trump.