Alors que cinq cas ont déjà été repérés au Luxembourg, l’économie semble également impactée par la pandémie de Coronavirus. Ce mardi matin, les indices boursiers dégringolaient. Une situation qui intervient dans un contexte économique déjà compliqué, selon le STATEC.
Si les infos quant à l’impact économique réel du virus manquent encore en ce début de mois, le Statec note qu’il pourrait représenter une menace pour l’activité mondiale, européenne et nationale à court-terme : « Il est important de noter que les années récentes laissent déjà apparaître une dynamique moins favorable des exportations de biens vers la Chine ». Ainsi les indicateurs conjoncturels les plus récents montrent que le Luxembourg ne montre aucun signe majeur d’inquiétude, hormis dans le domaine des services non-financiers. Au niveau européen, l’indice de confiance des services non financiers ont plutôt eu tendance à se stabiliser au cours du mois dernier. Par ailleurs, les enquêtes de conjoncture menées au niveau européen montrent une « bonne corrélation » avec la valeur ajoutée du secteur financier luxembourgeois.
Un choc économique comparable à celui de la Crise des dettes souveraines ?
Toutes fois, dans le scénario envisagé par Oxford Economics début décembre 2019, sur lequel se base le Statec, une forte baisse de l’économie globale pourrait être suivie par une reprise modérée et graduelle à partir de 2021 : « Le PIB de la zone euro perdrait ainsi 2,5 points de % de croissance en 2020 et 2021 en cumul par rapport au scénario de base, alors que l’Eurostoxx chuterait de plus de 10% en 2020 », analyse le STATEC dans son rapport. De fait, une croissance faible, une demande extérieure faible et une reprise décevante pourrait participer à l’endettement de certains pays et entraîner une réticence des décideurs à « lancer des actions importantes d’assouplissement de la politique budgétaire ».
Au Luxembourg, précisément, ce choc économique serait comparable à celui subi en 2012/13, lors de la crise des dettes souveraines, « réduisant la croissance du PIB national à +0,7% en 2020 et +1,7% en 2021 ». Enfin, le STATE conclue qu’en cas « d’aggravation réelle de la crise au-delà de ce qui est actuellement observé, les conséquences pour le Luxembourg devraient également l’être, avec à la clé un net freinage de la croissance du PIB, provenant surtout du secteur financier, et un ralentissement prolongé du marché du travail ».