L’écrivaine et vétérane ukrainienne Iryna Tsvila est décédée au combat le 24 février dernier, à la frontière de Kiev. Symbole de l’engagement militaire des femmes en Ukraine, elle était mère de cinq enfants.
Le 24 février, la combattante Iryna Tsvila a perdu la vie au nord de Kiev, alors que son bataillon tentait de repousser un assaut de blindés russes approchant la capitale ukrainienne. Son compagnon Dmyro est décédé à ses côtés. Ils étaient parents de cinq enfants. Iryna Tsvila s’était engagée en 2014, dès le début du conflit russo-ukrainien. Elle s’était enrôlée dans le bataillon Sich, groupe paramilitaire engagé contre les séparatistes pro-russes.
L’annonce de son décès a été partagée sur les réseaux sociaux par le journaliste et écrivain ukrainien Volodymyr Yermolenko. Ensemble, ils ont écrit à quatre mains l’ouvrage « Voices of war. Veterans stories ». Ce dernier regroupe les récits de guerre de 22 combattants dans le Dombass.
Des clichés tenaces
Il décrit « une personne incroyablement courageuse et gentille » et salue la mémoire d’une femme profondément engagée. Sa disparition a suscité un vif émoi sur les réseaux sociaux. De nombreux internautes ont réagi, partageant la photo d’Iryna Tsvila tout sourire. L’hommage rendu à l’écrivaine sur Twitter a aussi ravivé le débat de la place des femmes dans le conflit russo-ukrainien et plus largement dans l’armée.
De nombreux clichés persistent autour de l’image de la combattante et leur engagement est relativement tu. Pourtant, leur rôle dans ces combats est essentiel. L’armée ukrainienne est composée à 17 % de femmes, une exception mondiale. Le pays est doté de la plus grande armée féminine au monde, avec 56 726 dont 4 810 officiers (chiffres de 2020).