Le Covid a tué et va tuer, sans doute moins. Il a remis en question beaucoup de vieilles habitudes dans nos sociétés en démontrant la fragilité et leur interdépendance.
Par Cadfael
Une épidémie qui coûte cher
Selon le site de statistiques « worldodometers.com », Luxembourg a actuellement un peu plus de 2000 cas actifs. On peut y découvrir que le pays a énormément testé : plus de 7 millions de tests ont été effectués ! Au niveau mondial, la pandémie touche actuellement 20.7 millions de personnes, dont 37.500, dans un état critique. Le coronavirus aura provoqué quelque 6.8 millions de décès. Certains penseront que sur une planète de 8 milliards d’individus cela est négligeable, d’autres pleureront les êtres chers qu’ils ont perdu et damneront la caste politique pour leurs erreurs. La période a été un révélateur brutal du manque de cohésion et de préparation des divers pays de la planète face à une épidémie annoncée. Le manque de solidarité entre Européens, surtout au début de la pandémie, laissera des cicatrices profondes difficiles à guérir.
Une Italie laissée à elle-même avec des morts qui s’entassaient dans les hôpitaux et les morgues, ce sont des images qui ont mis à mal la confiance dans le fonctionnement d’une Europe qui mérite mieux. La France comptabilise aujourd’hui en moyenne 2000 nouveaux cas par jour et 14 nouvelles entrées en soins intensifs. Avec un peu plus de 100 nouveaux cas confirmés par jour il faut rappeler que Luxembourg s’en est bien tiré grâce à l’action efficace de son Premier ministre et de sa toute neuve ministre de la Santé sans oublier la discipline de ses concitoyens. En revanche, les plaies et bosses reçues par l’économie nationale demeurent dans un contexte international pour le moins difficile.
Et cela repart
Aujourd´hui l’épidémie redécolle, en particulier an Asie et en Chine. Dans ce dernier pays, les infections ont grimpé de 40 % en mai selon « NBC news ». Un pic est prévu pour fin juin et pourrait voir 65 millions de nouveaux cas par semaine, selon des scientifiques chinois eux-mêmes. Cela après que le pays ait mis en place les contrôles sanitaires d’une rigueur extrême. Depuis que la Chine a abandonné sa politique de COVID zéro de manière abrupte en décembre dernier, après une vague de protestions sans égal, les Chinois peuvent de nouveau voyager. En conséquence directe, les hôpitaux et services d’urgence en Thaïlande et dans les autres pays de la sphère d’influence chinoise en Asie du Sud-est sont remplis à craquer selon des témoins occidentaux.
La dernière variante omicron XXB semble ne pas obéir aux directives du parti et n’en faire qu’à sa tête. Selon l’épidémiologiste en chef chinois, la première vague omicron de décembre à janvier aurait infecté 80% de la population. Selon lui il serait possible que depuis lors l’immunité ainsi construite ait disparu. Au moment où Pékin tente de relancer une économie en vrille et de regagner la confiance des investisseurs étrangers malgré sa politique étrangère musclée et militarisée.
Le virus, une création duale ?
Il y a deux semaines un des mandarins de la virologie chinoise, considérée comme une sommité mondiale, lâchait lors d’une interview à la BBC que la probabilité que le virus soit une construction duale fuitée du laboratoire de Wuhan n’est pas à négliger. L’information était probablement autorisée par le pouvoir central. Cela aura été la première fois qu’un officiel chinois s’exprimait de manière aussi « directe » sur le sujet et met à mal la théorie de la chauve-souris comme origine. Laissons le décryptage de cette affirmation voilée aux ambassades et sinologues du monde occidental qui saura nous trouver une causalité plausible. Un épidémiologiste de l’Université de Washington précisait : le virus « est capable de pivoter à tout moment et de muter en une version plus mortelle, ce qu’il n’a pas fait jusqu’ à maintenant. » Tout cela n’est guère rassurant.