Au Luxembourg, 239 cas de burn-out ont été pris en charge par le service de santé au travail des secteurs tertiaire et financier, en 2018, soit une augmentation de 37% par rapport à 2017, selon un rapport conjoint entre les ministères du Travail, de la Santé et la Sécurité Sociale.

Dans la foulée, le ministère de la Santé luxembourgeois a également dévoilé en juin dernier un rapport sur l’absentéisme qui met en lumière que les troubles mentaux et comportementaux constituent 16,4% des arrêts maladie des salariés résidents. Cela place ces affections à la seconde place du classement, tout juste après les maladies du système ostéo-articulaire.

Le nouveau mal du siècle ?

Reconnu comme maladie par l’OMS (Organisation mondiale de la Santé, ndlr.) depuis peu, l’épuisement professionnel qui associe fatigue profonde et sentiment d’échec au travail, n’est pas une exception au Grand-Duché.

Nouveau mal du siècle, le burn-out peut se définir comme un épuisement professionnel, consécutif à une surcharge de pression ou à un mal-être ressenti au sein de l’entreprise. Si de plus en plus de cas sont diagnostiqué, le burn-out reste encore une maladie silencieuse, dont les premiers symptômes sont souvent ignorés.

Tous concernés ?

Hélas oui, et contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, ce sont souvent les salariés les plus dynamiques et les plus enthousiastes qui sont touchés. Soudain, ces « employés modèles » deviennent cyniques, sombres, fatigués, mais refusent d’admettre qu’ils sont lessivés par les tâches qui leur incombent. Bien sûr, certaines professions y sont plus sujettes. C’est le cas des professions médicales, les cadres ou encore les travailleurs sociaux.

Des causes multiples

Le burn-out trouve des origines diverses. Un déséquilibre entre vie privée et vie professionnelle et l’impression de ne jamais « couper » du travail ; une trop grosse pression, un manque évident de valorisation du travail ; des objectifs impossibles à tenir ; une mauvaise ambiance au sein de l’équipe sont autant de facteurs qui peuvent conduire au burn-out.

Répérer les signes avant-coureurs

Pour autant, tout épisode de fatigue ne doit pas être assimilé à un burn-out. Outre l’épuisement, d’autres signes physiques peuvent donner l’alerte : troubles du sommeil, sautes d’humeur, problèmes de peau, blessures à répétition par ‘manque d’attention’, mal de dos, migraines, chutes de tension… Comme la dépression, le burn-out a également  des manifestations psychiques : anxiété, crises d’angoisse, irritabilité, accès de colère…

Quelles solutions ?

Les personnes souffrant d’un burn-out peuvent être soignées, à la condition que celles-ci acceptent de lâcher-prise : leur société peut s’en sortir sans eux. Malheureusement, personne n’est irremplaçable. Une fois cette vérité admise, du repos est préconisé. Les patients peuvent se faire aider d’un psychothérapeute ou d’un coach afin de faire le point et de se recentrer sur leurs véritables valeurs. Une fois ce bilan effectué, les victimes du burn-out pourront reprendre le chemin du bureau… ou démissionner, une solution qui se révèle souvent nécessaire et salutaire.