Ce jeudi 16 mars, Nicole Stulman, la directrice artistique de la maison française vieille de 140 ans, nous a fait la joie de venir admirer la première boutique de la marque à Luxembourg, ouverte depuis décembre dernier.

Arrivée fin 2013, alors que Lancel était en perte de vitesse, la créatrice new-yorkaise a apporté un nouveau souffle. Visionnaire et talentueuse, elle est allée puiser dans les archives de la maison, y dénichant de véritables trésors insoupçonnés, grâce auxquels elle a pu donner une nouvelle impulsion à la marque française. A la croisée donc de ses traditions, sans jamais faillit à son ADN, mais avec une lueur de génie et un soupçon de modernité, elle trace les lignes des sacs, qui, très vite, se sont érigés au rang de classiques. Mais surtout, Lancel a tenu a réaffirmer son identité. «On oublie trop souvent qu’aux origines, Lancel était une marque mixte. Sans oublier les cadeaux et le Voyage. Nous avons véritablement voulu mettre à nouveau en avant ces quatre départements, qui contribuent véritablement à notre singularité par rapport aux autres griffes de maroquinerie», évoque Caroline Colombo, chargée des relations presse à Paris.

Mais surtout, grâce au coup de crayon de Nicole Stulman, Lancel a réussi le pari de trouver ses nouveaux must have. Le Premier Flirt trouve ainsi un écho dans le bientôt mythique Huit, disponible en plusieurs tailles – dont une version Nano qui nous a énormément plu – tandis que le best-seller de la maison, Charlie, affirme ses lignes résolument plus chic. Notre coup de cœur? La gibecière Bianca, éminemment parisienne, qui se pare d’un bleu turquoise très clair – lagon – pour les beaux jours.

A noter que chaque modèle, ou presque, est réalisé dans un pays différent, «sélectionné pour son savoir-faire. Par exemple, Charlie, conçu dans un cuir très épais de buffle pleine fleur au grainage totalement singulier, est fabriqué en Italie. Le Huit, lui, est cousu en Espagne, tandis que les cabas en nylon, June, sont fabriqués en Chine. «Aucun autre pays ne maîtrise la technicité de ce matériau comme eux», nous explique Caroline Colombo, avant de préciser que la marque est ultra vigilante à l’éthique des usines sélectionnées, indépendamment du pays de fabrication.

140 années après ses premiers pas, la maison revendique son savoir-faire et son souci d’excellence, mais, bien plus, sa capacité à se réinventer pour conserver sa place dans la course aux it-bag.