Dénicher une crème solaire sans ingrédient indésirable pour la peau, comme pour l’environnement et les océans, n’est pas une mince affaire. De nombreuses marques s’emploient pourtant ces dernières années à améliorer leurs formules, et à proposer des produits aussi efficaces que clean et respectueux de la planète. À l’approche de l’été, retour sur les dernières innovations qui permettront aux vacanciers de bronzer en toute sérénité.

On ne lésine pas avec la protection solaire. Au contraire, s’il y a bien un investissement à faire avant de partir en vacances, c’est l’achat de plusieurs flacons qui permettront de se protéger des méfaits des rayons ultraviolets… Et pour cause, plus de 80% des cancers de la peau sont liés à une exposition excessive au soleil, comme le fait savoir Santé publique France, qui rappelle chaque année l’importance d’adopter de bons réflexes face à une exposition aussi soutenue. Il s’agit de privilégier l’ombre, de porter des vêtements couvrants, ainsi que des lunettes et un couvre-chef, mais aussi d’opter pour la meilleure protection solaire possible en fonction de son phototype et des conditions d’ensoleillement. Choses auxquelles s’ajoute désormais la volonté des consommateurs de se procurer des produits plus naturels, ou moins néfastes pour la santé, qui ne contribueront pas – en prime – à polluer les fonds marins.

Des formules plus saines…

Pour répondre aux attentes de chacun, les marques sont nombreuses à avoir développé de nouvelles formules bannissant les ingrédients et filtres controversés, au maximum pour certaines, totalement pour d’autres, misant le plus souvent sur des écrans minéraux – dioxyde de titane et oxyde de zinc réduits en poudre – considérés moins nocifs pour la peau. C’est le cas de la marque française de protection solaire naturelle SeventyOne Percent dont l’un des best sellers, l’Eco Sun Spray Invisible, est composé à 100% de filtres minéraux pour faire rempart aux UVA et UVB, que ce soit pour les adultes comme pour les enfants, enrichis d’huiles végétales de jojoba, de tournesol, et de buriti bio, pour apporter d’autres bienfaits à la peau. Une alternative végane, en prime, et made in France, qui œuvre également pour la protection des océans.

Il faut préciser que les filtres minéraux sont (presque) devenus la norme aujourd’hui, ou font en tout cas partie intégrante des gammes de produits de nombreuses marques. Et lorsque ce n’est pas le cas, les protections solaires sont aujourd’hui garanties sans filtre solaire organique octocrylène, un composé mis en cause par des chercheurs. Bioregena, Korres, La Biosthétique, ou encore Praïa comptent parmi les acteurs qui proposent aujourd’hui des formules composées d’une liste d’ingrédients limitée, la plus naturelle et saine possible.

… et plus écologiques

Les composés chimiques présents dans certaines protections solaires se révèlent également néfastes pour les récifs coralliens, et donc pour la biodiversité. Un constat qui a poussé les autorités de certains pays à bannir les crèmes solaires jugées toxiques pour les récifs – Hawaï et l’archipel des Palaos, par exemple. Depuis, les marques se réinventent pour proposer des produits moins nocifs pour la planète, à l’instar des Laboratoires de Biarritz dont la gamme bio Alga Maris se veut non toxique pour les écosystèmes marins, mais aussi de nombreuses marques – notamment citées ci-dessus – qui œuvrent déjà pour des formules plus naturelles.

D’autres misent sur des formules biodégradables, à hauteur de 90% minimum, comme Biotherm avec sa gamme Waterlover, mais aussi Garnier Ambre Solaire et ses laits éco-conçus, ou Biosolis et ses nombreux soins solaires bio et naturels. Qu’on se le dise, aucune protection solaire ne peut aujourd’hui garantir d’être bénéfique pour les récifs coralliens, mais miser sur des formules naturelles, et/ou biodégradables minimisera forcément votre impact sur la planète.

De la crème solaire gratuite ?

En France, chaque année, professionnels de santé et autorités sanitaires rappellent les bons gestes pour se protéger des rayons ultraviolets. Une nécessité lorsque l’on sait que près de 100.000 cancers de la peau sont détectés chaque année. Un nombre qui a plus que triplé en près de quatre décennies selon l’Institut National du Cancer (INCa). Et l’Hexagone n’est pas le seul pays où cette hausse est jugée préoccupante. C’est d’ailleurs ce qui a récemment poussé les autorités néerlandaises à installer des distributeurs de protection solaire dans des endroits stratégiques – écoles, festivals, parcs – pour permettre aux habitants de se badigeonner gratuitement dès que les conditions d’ensoleillement le nécessitent, comme le révèle le média Dutch News.