En 2020, la Jif a organisé une première grève des femmes afin de revendiquer nos droits. Cette grève, ainsi que la crise, ont mis en avant de fortes inégalités qui nous mènent à une seconde grève qui aura lieu le 8 mars 2021.
L’an passé, la première grève des femmes au Luxembourg, organisée par la Jif (Journée internationale des Femmes) a rassemblé plus de 2000 personnes. Et ce, à peine quelques jours avant l’annonce de la pandémie mondiale. Une crise qui a d’un côté ralenti les retombées de cette action, et d’un autre, mis en avant des problèmes d’inégalités évoqués lors de la grève. On s’est notamment rendu compte de l’importance des travailleurs, et surtout des travailleuses du care. Les infirmières, femmes de ménages, etc. Car ce sont majoritairement des femmes qui occupent ces métiers souvent mal payés bien qu’essentiels.
Deuxième grève en route
Cette année, la Jif a décidé d’organiser une seconde grève des femmes au Luxembourg afin de continuer à lutter pour les droits des femmes. Celle-ci aura lieu le 8 mars, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes. L’objectif principal est de défendre les travailleuses du care. Ces femmes travaillent sans relâche aux premiers rangs de la crise sanitaire pour le bien de tous sans avoir la reconnaissance qu’elles méritent.
Revendications principales de la grève
La grève des femmes 2021 se divise en 4 revendications principales :
- La réduction du temps de travail : la semaine de travail moyenne au Luxembourg est de 42h. Une réduction du temps de travail sans perte de salaire permettrait aux femmes de mieux gérer leurs vies, de diviser les tâches plus équitablement à la maison et de lutter contre l’exploitation du travail rémunéré et non rémunéré.
- Justice salariale : le salaire minimum est une réalité pour beaucoup de travailleuses du care, comme les femmes de ménages, caissières de supermarché, coiffeuses, serveuses… Ce salaire ne permet pas de vivre correctement au Luxembourg sans aides supplémentaires. Il y a donc un risque accru de pauvreté pour ses femmes. La Jif demande donc une augmentation du salaire pour les travailleurs/euses qui se retrouvent en bas de l’échelle salariale.
- Accès au logement : avec l’écart salarial et les prix du logement au Luxembourg, les femmes ont davantage de difficultés pour avoir un logement. La Jif demande alors au gouvernement d’assurer le droit fondamental au logement. Il est pour ça nécessaire de garantir l’accès à des logements abordables pour tous/tes.
- Parentalité pour tous : il existe actuellement un congé de paternité de 10 jours qui démontre l’inégalité des parents face à la naissance d’un enfant. Le but serait de garder le congé de maternité et de remplacer le congé de paternité par un congé de naissance de 3 mois pour plus d’équité. Ce congé devra pouvoir être octroyé à tout parent peu importe son genre (gay, non-binaire, trans ou hétérosexuel). Un congé allongé permettrait aux deux parents de s’impliquer équitablement dans la naissance de l’enfant. Mais aussi que celle-ci ait le même impact sur le travail des deux conjoints.
Vous pourrez retrouver les détails des revendications sur le site fraestreik.lu. Si vous souhaitez participer à la grève, n’hésitez pas à vous tenir au courant sur les réseaux sociaux de la Jif ou via leur newsletter.
Hermant Nadia
11/02/2021 à 19:16Bonjour il serait intéressant de revendiquer la position de la mère au foyer au Luxembourg .
Elle se retrouve sans ressources lors de la pension, un drame lorsque cette dernière divorce après plusieurs années de mariage.
En Belgique et en France la pension est partagée entre les ex époux suivant le nombre d’années de mariage.
Cordialement