Après s’être illustré dans la cause animale en faisant passer un projet de loi renforçant les sanctions en cas de cruauté envers les animaux le mois dernier, le Luxembourg s’intéresse à un nouveau combat: celui de la commercialisation de la fourrure.
Une pétition qui met en lumière un débat présent depuis de nombreuses années
Une pétition prônant la fin de la vente de fourrure au Luxembourg a effectivement recueilli plus de 5000 signatures en six semaines. Ses auteurs ont défendu leur cause devant la Commission de l’agriculture, de la viticulture, du développement et de la protection des consommateurs et de la Commission des pétitions, ce lundi, en arguant notamment l’opportunité pour le pays d’apparaître comme précurseur au niveau européen.
Dans une volonté de mettre fin à ‘la vente de fourrures au Luxembourg’ et préoccupés par le sort de ‘la souffrance interminable de million d’animaux’, les défenseurs sont parvenus à mettre en débat au Luxembourg une problématique qui agite depuis de nombreuses années aussi bien les associations et les consommateurs que le monde de la mode. Posant des problèmes éthiques, moraux et économiques, ils espèrent porter leur combat à l’échelle européenne en citant entre autres certaines étapes de la commercialisation de la fourrure encore ‘floues’ et ‘peu transparentes’. Les auteurs de la pétition sont d’ailleurs allés jusqu’à qualifier ce système ‘d’anachronique’.
Les parlementaires d’accord en théorie, moins sur la mise en pratique
A l’issue de ce débat, c’est en faveur de ce projet que se sont prononcés les parlementaires. Pourtant, s’ils se sont montrés en accord sur la théorie, ils sont apparus plus sceptiques sur la mise en pratique d’une possible loi, notamment en raison du peu de contrôle possible sur un marché dont les ventes sur internet sont difficiles à surveiller.
On retiendra toute fois que le débat continu. Une nouvelle réunion jointe entre la Commission des Pétitions, la Commission des Agricultures, la Commission de l’Economie, et en présence des ministres de tutelle respectifs se tiendra lundi pour déterminer ‘les moyens de modifier la législation actuelle’.
Crédit photo: DR.