En moyenne, nous perdons jusqu’à 100 cheveux par jour qui tombent naturellement. Mais si cela n’a rien d’inquiétant, tout au plus le cycle naturel de nos cheveux, ce chiffre peut s’accroître pour diverses raisons parfois un peu obscures et nous alarmer. Voici donc quelques conseils pour comprendre ce phénomène, ses causes et en limiter les conséquences.

En effet, si nous perdons entre 50 et 100 cheveux par jour, ces derniers se renouvellent naturellement : chaque cheveu vit entre 2 et 7 ans et chaque follicule pileux qui donne naissance au cheveu reproduit, lui, entre 25 et 30 cycles. Mais avec certains facteurs, la chute des cheveux s’accélère, provoquant des zones clairsemées et une absence de repousse. Chez les hommes, par exemple, la chute des cheveux est plus souvent liée au patrimoine génétique et aux effets des hormones masculines qui accélèrent ainsi le cycle de vie des cheveux ; une chute qui est alors appelée calvitie ou alopécie androgénétique héréditaire. Chez les femmes, cette chute peut avoir de très nombreuses causes et donc survenir plusieurs fois au cours de leur vie. Le stress, l’allaitement, des carences alimentaires ou encore certains médicaments ainsi que quelques maladies peuvent ainsi provoquer une perte de cheveux. Résultat : dans la douche, au réveil, sur l’oreiller ou en fin de journée, sur les épaules de la veste, ils semblent tomber par poignées sans jamais s’arrêter. Une perte qui peut être d’autant plus mal vécue puisqu’elle porte atteinte à une partie visible de la féminité.

Mais alors, qu’entendons-nous par perte de cheveux ? Comment savoir déjà si j’en perds trop ? En retrouver sur votre brosse ou au moment de votre shampoing est tout à fait naturel, mais il existe une technique simple pour vérifier si vous en perdez plus que nécessaire, bien que se poser la question soit déjà un indice. Passez votre main dans vos cheveux, quelques jours après votre dernier shampoing, s’il reste moins d’une vingtaine de cheveux entre vos doigts, vous ne perdez a pas a priori votre chevelure.

Si vous ne pouvez pas arrêter la chute d’un cheveu qui est en fin de cycle, vous pouvez tout au moins augmenter les chances d’une bonne repousse

Chute ponctuelle

La plupart du temps, si vous en retrouvez plus que d’habitude, il s’agit d’une chute ponctuelle. Ainsi, nous sommes toutes familières de la chute de cheveux saisonnière qui nous frappe au printemps et en automne. Elle est provoquée par des changements de températures et serait liée notamment au soleil et aux rayons UV. Le terme d’alopécie saisonnière est même employé pour désigner ce type de perte qui peut durer jusqu’à quelques semaines.

Mais cela peut être aussi dû à la prise de certains médicaments, ou même à des variations hormonales lors d’une grossesse par exemple. Le stress est également un facteur qui peut grandement influencer la perte des cheveux. En effet, les cellules soumises à un stress ponctuel libèrent des molécules, des neurotransmetteurs, qui déclenchent une réaction inflammatoire aiguë provoquant une chute soudaine et brutale quelques mois après le facteur de stress. Cela signifie que les cheveux vont soudainement et prématurément entrer en phase de chute alors même qu’ils n’ont pas encore achevé leur phase de croissance. Ce type de chute est appelé chute de cheveux réactionnelle.

Au même titre que le stress, la fatigue peut déclencher ce type de chute, qu’elle soit liée à un choc émotionnel, à du stress ou bien à un régime hypocalorique par exemple. Contrairement à une chute chronique, la chute occasionnelle a l’avantage de pouvoir être réversible en quelques mois, à condition d’adopter rapidement les bons soins capillaires. N’oubliez pas cependant que si elle semble importante ou que la chevelure commence vraiment à se clairsemer, il est nécessaire d’en parler à un médecin.

Contrairement à une chute chronique, la chute occasionnelle a l’avantage
de pouvoir être réversible à condition de rapidement adopter les bons soins capillaires

Chute chronique

La chute chronique est moins fréquente de manière générale, mais si elle apparaît, c’est souvent en raison d’un déséquilibre hormonal, d’un problème de thyroïde ou bien de carences, ce qui est bien plus alarmant. Ces dernières, comme la carence en fer, à laquelle vous pouvez être sujette après un accouchement par exemple, n’ont pas seulement un impact sur votre santé globale mais aussi sur vos cheveux et donc sur leur perte : ils deviennent alors plus fins et cassants.

Attention, la carence en fer n’est pas la seule susceptible d’avoir un impact sur votre chevelure. Le manque de zinc, responsable notamment du bon développement de la kératine qui apporte vitalité et force à la peau, aux cheveux et aux ongles, peut également jouer un grand rôle dans une chute de cheveux chronique. De même, les carences en vitamines B, C, et A, qui sont essentielles pour favoriser la repousse et renforcer les racines, jouent un rôle important.
Ces vitamines luttent contre le stress oxydatif qui peut, dans certains cas, bloquer la croissance des cheveux. Pensez donc à vérifier de ce côté-ci auprès de votre médecin ; vous trouverez peut- être la cause de votre perte de cheveux…

Traiter par la chirurgie

Remédier à la chute des cheveux par la chirurgie, c’est possible grâce à la greffe de cheveux. La greffe est probablement la méthode la plus radicale et la plus efficace face à l’alopécie qui persiste.

Mais avant tout, assurez-vous de la cause de la chute de vos cheveux, car si elle est due à une maladie comme les maladies auto-immunes, la solution de la greffe ne sera pas toujours envisageable : la maladie s’attaquant aux cheveux, la greffe sera en effet rejetée. Ensuite, dès la détermination de la cause, il convient alors de stabiliser la perte de cheveux en ayant recours à un traitement par voie orale (propecia) ou par application locale (minoxidil) qui permettra de stopper l’évolution de la chute. Puis la greffe sera réalisée, c’est-à-dire que des cheveux situés dans une zone non touchée par l’alopécie, comme l’arrière du cuir chevelu ou sur les tempes, seront prélevés puis implantés. Ce sont bien sûr vos propres cheveux qui sont pris car il s’agit d’une « auto-greffe » et selon la technique utilisée, il n’est pas forcément nécessaire de raser les cheveux.

Lotions anti-chute et shampoing doux

Il existe également des lotions capillaires anti-chute qui permettent de stimuler activement la repousse. Riches en actifs de plantes notamment, elles s’adressent à la chute ponctuelle et activent la microcirculation en stimulant le bulbe. Pour contrer une éventuelle chute de cheveux, utilisez également des shampoings doux, composés avec peu d’ingrédients et surtout moins d’agents agressifs pour les fibres capillaires. Ils apporteront ainsi de la force au cuir chevelu et permettront une meilleure régénération des cellules capillaires. Si vous le pouvez, choisissez-en qui contiennent par exemple de la quinine, une écorce médicinale qui fortifie les longueurs et renforce l’ancrage du cheveu, un atout indispensable pour ralentir la chute de votre chevelure.

En moyenne, ces shampoings et lotions anti-chute, surtout s’ils sont conjugués, peuvent vous permettre de regagner jusqu’à 3 000 cheveux en quelques mois. Les solutions médicales à base de minoxidil s’adressent plutôt, quant à elles, aux chutes chroniques. Ce sont des soins qui sont efficaces
à condition bien sûr d’avoir traité la cause de l’alopécie.

Penser aux compléments alimentaires

Mais pas de panique, vous avez toujours la possibilité de retrouver votre chevelure d’antan grâce à plusieurs solutions. Ainsi, pour remédier à ce phénomène handicapant, l’alimentation peut grandement aider à stopper la chute.

Si vous ne pouvez pas arrêter la chute d’un cheveu qui est en fin de cycle, vous pouvez tout au moins augmenter les chances d’une bonne repousse. Si vous suspectez des carences, tournez-vous alors vers des compléments alimentaires qui contiennent notamment de la vitamine A, B, C, D, du zinc et du fer.

Ne négligez pas non plus la prise de sélénium qui participe au renforcement de la fibre capillaire. Et si vous le pouvez, intégrez ces éléments grâce à votre alimentation et aux aliments qui en contiennent naturellement plutôt que par la prise de compléments ; c’est d’ailleurs plus sûr et plus sain.

Outre ces solutions, il existe quelques bons gestes à adopter dans sa routine capillaire : se sécher les cheveux à l’aide d’une serviette en microfibre plutôt qu’avec un sèche-cheveux qui peut fragiliser la fibre, privilégier les brosses en poils de sanglier pour démêler vos cheveux tout en douceur, ou encore opter pour des soins le plus naturels possible. Masser son cuir chevelu durant le shampoing est également un geste essentiel pour activer la microcirculation, permettant ainsi d’assouplir et d’oxygéner le cuir chevelu. 

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