Après Londres et Milan, le marathon de la semaine de la mode s’est clôturé à Paris ce dimanche 25 juin. Attention les yeux, les silhouettes masculines ont pris d’assaut la ville lumière dans des tenues de prêt-à-porter printemps-été 2018. 

Chemises hawaïennes, shorts et chaussettes, un flash-back dans les années 80 est à prévoir l’année prochaine. Chez Louis Vuitton, on opte pour les jambes à l’air quand Balenciaga est pris d’une fièvre tropicale. Opération claquettes chaussettes façon footballeur ou touriste allemand pour Pigalle, une inspiration sportwear qui se signe également chez Hermès. En point d’orgue de la Fashion Week, la tendance mixte qui retourne sur le podium avec les défilés hommes et femmes. Balmain, Kenzo ou encore Enfants riches et déprimés, les codes sont brisés.

Eighties lovers

Après son retour fulgurant sur les podiums automne-hiver 2015-2016, les années 80 reviennent influencer de nouveaux créateurs et en faire renaître certains. Total look denim, dégaine oversize de pardessus, chemises à grosses rayures glissées dans le pantalon. Andrea Crews signe une collaboration avec New Man, une marque française emblématiques de ces années là. Hommage aux chansons de Taxi Girl du côté de la marque Etudes, son refrain “Cherchez le garçon” s’imprime sur des tee-shirts et des blousons, accompagné de la mention “Paris ! Ville de nos rêves”.

Poésie exotique

Fidèle à la l’essence même de la maison Louis Vuitton, le britannique Kim Jones signe une collection sous la thématique du voyage. Hawaï, Nouvelle-Zélande, embarquement immédiat. Chemise de grand-père, haut de surfeur en jersey, veste et blouson en cuir traité (clin d’oeil au combinaison de plongée), les silhouettes sont prêtes à explorer les îles en profondeur main dans la main avec les mannequins de Balenciaga, Christian Dada ou encore Paul Smith. Plus exotiques encore, le retour des fleurs et des palmiers déclinés dans des nuances tropicales pour un esprit rétro-kitsch. Une leçon de joie de vire et d’originalité également signé Paul  Smith.

Vers une redéfinition de la notion de sportwear

En plein coeur du bois de Boulogne, Balenciaga fait le choix d’un contre-pied esthétique. Détournement du luxe, le directeur artistique Demna Gvasalia reprendre la tendance père-fils dans une collection sportive. Au programme, des enfants en joggings faussement fatigués accompagnés de sweat-shirts aux côtés d’hommes en jeans délavés, maxi-blouson sport en Nylon et sac en cuir façon supermarché. Une tendance que l’on retrouve également chez Valentino dans une déclinaison plus raffinée. On opte cette fois-ci pour des joggings à couture brodés et ceinture perlée, des parkas multicolores et des pantalons de gabardine fraîche auxquels on associe une chemise tailleur en popeline à col ruban graphique. Aux pieds, exit les claquettes chaussettes on reste dans des baskets mi-couture, mi-techniques pour une composition originale qui permet de mixer luxe et garde-robe masculine classique. Lanvin cultive également un vocabulaire à la fois moderne et raffiné au travers de silhouettes aux contrastes graphiques.

Les détails qui font la différence

Sandales avec ou sans plateau, claquettes de piscine, chaussures de ville, tous seront associés à une paire de chaussettes. Henrik Vibskov, Louis Vutton, Pigalle Paris, tous ont adopté cette tendance décalée. Le It-accessoire du défilé ? La casquette. De Acne à APC, elle se porte sur toutes les têtes. A ses côtés, l’éternel bob que l’on retrouve ciré chez Gucci, en plexiglas chez Givenchy ou conceptuel chez Christopher Shannon.

 

Sabrina Pontes

Crédit photo: ALAIN JOCARD/AFP