GISELLE
Akram Khan et le Grand Théâtre ont une histoire commune heureuse qui remonte à plus de dix ans. Le revoilà avec une création ambitieuse: un travail commun avec l’English National Ballet, accompagné en direct par l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg.
Si Akram Khan a toujours ébloui avec ses œuvres spectaculaires qui mélangent danse exceptionnelle, tableaux magnifiques et préoccupations très humaines, il a osé cette fois revisiter l’un des plus grands ballets romantiques de tous les temps: Giselle.
Cette histoire emblématique d’amour, de trahison et de rédemption donne lieu à une réinterprétation obsédante avec les superbes costumes et décors de Tim Yip, une adaptation «sinistre et gothique», par Vincenzo Lamagna, de la partition originale d’Adolphe Adam, une dramaturgie de Ruth Little et des lumières splendides de Tony Mark Henderson.
Les critiques ont salué cette production, la qualifiant déjà de classique pour le 21e siècle, pour la façon dont elle conjugue avec succès les danses contemporaine et classique. Giselle a été transposée dans l’univers social de travailleurs migrants licenciés, Albrecht appartenant, lui, au monde des possédants. Et cela sans porter atteinte aux thèmes essentiels.