Concert de Noël
Le dimanche 3 janvier 2016, le Cercle Cité vous souhaitera «Prosit, Neujahr!» en accueillant pour la troisième fois, l’Orchestre de Chambre du Luxembourg, placé sous la direction de son chef, David Reiland. Cette année, en invité d’honneur, l’OCL a le plaisir de recevoir la soprano Hélène Bernardy pour quelques «délicatesses lyriques».
À l’aube de chaque nouvelle année, difficile, voire impossible, de ne pas honorer ceux qui ont mis en musique cette «joie de vivre», légère et mélancolique, en laquelle tous les Viennois continuent désespérément de croire. La dynastie des Strauss, née au fond d’un cabaret, s’épanouira jusqu’à la fin du siècle sous les ors de la Cour de Sissi et François-Joseph.
Désormais indissociables, le lustre impérial et les valses des Strauss brillent encore aujourd’hui de tous leurs feux, chaque année, lors du traditionnel Concert de Nouvel An.
Johann Strauss fils, le Roi de la Valse, part, en 1850, en tournée à travers l’Europe et les Etats-Unis. Partout, et pour un demi-siècle encore, le nom de Strauss sera synonyme de charme viennois. Des valses mais aussi des polkas qui séduiront la bourgeoisie jusqu’en Russie où, invité régulier à partir de 1854, le compositeur, violon à la main, dirige son orchestre de mai à septembre. Ce qui lui laisse peu de temps pour faire danser la cité impériale. Compositeur perfectionniste, Johann Strauss sait ce qu’il doit à sa ville : « Si c’est vrai que j’ai du talent, je le dois par-dessus tout à ma bien-aimée ville de Vienne, dans le sol de laquelle j’ai puisé ma force, dans l’air de laquelle flottent les mélodies que mes oreilles ont saisies au vol, que mon cœur a absorbé et que mes mains, ensuite, ont écrites ». Et Vienne le lui rend bien ! Son opérette «La Chauve-Souris» est un triomphe absolu qui n’aura d’égal que l’admiration de toute une nation quand celle-ci découvrira les premières mesures d’une infinie beauté de la valse «An der Schoenen Blauen Donau», véritable poème symphonique parfumé de magie!