Une augmentation du nombre de salariés due principalement à l’afflux de travailleurs frontaliers venus de France, d’Allemagne et de Belgique, selon un rapport du Liser.

Entre sa situation géographique particulière et un boom de sa croissance économique à la fin des années 80 et au début des années 90, le Luxembourg accueille aujourd’hui un nombre très important de travailleurs frontaliers, là où dans les pays voisins, l’essentiel de l’emploi salarié est occupé par des résidents. Ainsi, le marché de l’emploi luxembourgeois « ne ressemble à aucun autre en Europe », souligne le Liser. Depuis 1994, l’emploi salarié a plus que doublé, passant d’environ 190 000 à près de 440 000 salariés. Et si le nombre des résidents sur le marché du travail luxembourgeois a été multiplié par 1,7 sur une période de 25 ans, le nombre de frontaliers a quant à lui quadruplé, ces derniers représentant aujourd’hui 46% du marché du travail.

Une forte augmentation qui s’explique, selon le Liser, par la conjoncture économique du Grand-Duché et la croissance que le pays a connu dans les années 80 et 90. Face à la pénurie de main-d’œuvre nationale, le Luxembourg a fait appel à des travailleurs extérieurs. La présence des frontaliers s’est ainsi amplifiée avec le temps. « Entre 1994 et 2003, le nombre de frontaliers présents a plus que doublé avec un taux de croissance de 113% contre une croissance de 19% du nombre de résidents », explique le Liser.

Concernant la nationalité des travailleurs étrangers, les Français restent toujours majoritaires, quelle que soit l’année, et représentent un peu plus d’un frontalier sur deux.