Animée par une passion pour la mode depuis son plus jeune âge, Elisabetta Franchi a réussi à se faire un nom dans un milieu qui l’a faisait rêver enfant. Ses collections aussi chics que féminines célèbrent la force des femmes et font la renommée d’une marque qui a fondé son succès sur un esthétisme terriblement élégant. La créatrice vient d’ouvrir sa première boutique au Luxembourg.
Quelle a été votre inspiration pour créer votre propre marque de mode et comment l’avez-vous lancée ?
Depuis ma tendre enfance, une passion pour la mode m’anime. Celle-ci a grandi au fil des années et a fini par complètement définir ma vie. J’ai mis toute mon énergie pour réaliser mon rêve : habiller les femmes. J’ai commencé assez simplement, en créant des looks pour mes poupées. Et puis j’ai grandi, avec toujours cette même idée en tête. C’était une évidence. Je n’ai jamais voulu faire un autre métier. Ma seule vocation était de devenir styliste.
Comment définiriez-vous l’esthétique de votre marque et comment avez-vous réussi à créer une esthétique aussi reconnaissable ?
J’imagine des looks très féminins et glamour afin de sublimer la beauté naturelle de toutes les femmes. Lorsque je dessine mes créations, je les visualise toujours sur une femme en mouvement, qui danse. Je ne suis pas seulement une styliste, qui habille, mon but est de magnifier la personne qui porte mes créations, avec toujours cette touche de raffinement. C’est pour cela que j’ai toujours en tête toutes les subtilités du corps de la femme. Avec le temps, une véritable communauté s’est créée autour de la marque. Les femmes qui portent mes créations sont élégantes, sensuelles, gracieuses. Quand je les croise dans la rue, même de loin, je devine cette classe naturelle. J’ai l’impression qu’on ne voit qu’elles.
Comment votre propre style influence-t-il votre travail et votre processus créatif ?
Mon propre style influence à 95 % mon processus créatif. Je laisse mon imagination dicter le reste. À mes débuts, je portais la plupart de mes créations. Chaque vêtement, qui sortait de ma tête, prenait vie quand je l’enfilais. Aujourd’hui, la donne a un peu changé. Je n’ai plus 20 ans (rires), je ne peux plus mettre tous les vêtements que je crée ce qui ne m’empêche pas de m’imaginer avec. Car j’habille aussi bien les jeunes filles de 15 ans que les dames plus âgées, l’identité de la marque a évolué.
Partie de rien, vous avez réussi à fonder une marque au succès retentissant. D’où vous vient cette ambition à toute épreuve ?
Je voulais à tout prix que mon rêve, celui de devenir styliste, devienne une réalité. Les gens me font souvent remarquer mon succès actuel. Mais pour y parvenir, la route n’a pas été simple et ils ont tendance à l’oublier. Ma détermination et mon ambition de réussir m’ont toujours guidé. Il y avait aussi ma passion pour la mode et la création qui me stimulait et qui n’a jamais faibli. C’était comme un carburant, il me permettait de me relever même quand les défis étaient compliqués à surmonter. Sans cela, je n’aurais rien pu faire.
Quel a été votre plus grand défi en tant que créatrice de mode et comment avez-vous surmonté ce défi ?
La mode est en perpétuelle évolution, ce qui m’oblige à sans cesse me réinventer et à me projeter. En réalité, chaque collection est un défi. Car je dois à chaque fois réussir à séduire mes clientes, sans jamais trahir l’identité de la marque. Il faut intégrer toutes les nouvelles tendances.
Lorsque l’on est cheffe d’entreprise, le fait d’être une femme est une force ou une faiblesse ?
Cela dépend énormément de la carrière choisie. Quand j’ai commencé, c’était une faiblesse. Je n’étais pas prise au sérieux lorsque je parlais business, surtout par les hommes. Aujourd’hui, cela a complètement changé. Notre légitimité n’est plus questionnée. Le monde est prêt à donner l’importance que les femmes méritent.
Qu’est-ce qui vous passionne en dehors de la mode et comment cela se reflète-t-il dans votre travail créatif ?
J’aime beaucoup la nature, les animaux, lire et passer du temps en famille. Toutes ces activités m’aident à maintenir le cap. J’adore aussi faire du sport.
Vous avez participé à votre première Fashion Week de Milan, en présentant votre collection Automne-Hiver 2015, qu’avez-vous ressenti en coulisses ? Est-ce que vous vous attendiez à un tel succès ?
Lors de ma première Fashion Week, à Milan, j’avais le cœur qui battait la chamade. Je pensais que j’allais mourir (rires). J’ai énormément profité de ce moment, c’était le début d’Elisabetta Franchi et d’une superbe belle histoire. Lorsque j’entreprends quelque chose, je ne le fais pas pour avoir du succès. Je le fais d’abord pour ma satisfaction personnelle. La reconnaissance des autres est un plus, mais ce n’est pas ce qui m’anime.
Les égéries de votre marque sont autres que Angelina Jolie, Jessica Alba, Lady Gaga… Comment avez-vous fait pour les séduire ?
C’est une reconnaissance réciproque. Je n’ai pas vraiment eu besoin de les séduire, mes créations l’ont fait pour moi !
Quels sont vos projets pour la marque Elisabetta Franchi ?
Je suis très fière de mon parcours et de ce que j’ai réussi à construire. La marque compte désormais 104 boutiques en Europe. Mais je souhaiterais conquérir un autre continent : l’Amérique.