Le Luxembourg compte plus de 450 crèches et autres lieux d’accueil destinés aux petits et de nouvelles et l’offre s’enrichit régulièrement. Du choix donc. En tout cas sur le papier, car la demande est également forte. Voici quelques conseils « de bon sens », histoire de mettre toutes les chances de votre côté pour que cela se passe bien pour le « petiot ou la petiote ». Et pour vous, aussi.
Par Fabrice Barbian
Pensez pratique
Le premier des conseils est assurément de se pencher sur le sujet au plus tôt, dès les premiers mois de grossesse, histoire de mettre toutes les chances de votre côté pour trouver une place dans celle qui cumule les atouts. Et c’est d’autant plus vrai pour obtenir une place dans une crèche publique ou municipale. Et cela sans perdre de vue le côté pratique. La proximité avec le lieu de travail ou le domicile est un point important, car il ne faut pas perdre de vue que vous allez certainement emmener votre enfant à la crèche et le récupérer aux « heures de pointe », si vous travaillez.
Compte tenu des difficultés de circulation, en tout cas dans certaines communes et certains quartiers, il importe de prendre ces temps de trajet en considération tout comme les possibilités de stationnement à proximité. Bon point, en la matière, si la crèche dispose d’un parking (il faut parfois se déplacer avec tout un « équipement »). Quitte à devoir prendre la voiture, il peut s’avérer opportun de voir si la crèche, certes un peu plus éloignée, mais proche de chez papy/mamy, n’est pas une option à étudier pour plus de sérénité et s’éviter de bonnes doses de stress régulières (en ayant un plan B). Un petit coup d’œil sur le réseau des transports urbains peut d’ailleurs aussi être utile, histoire de voir si cela ne permettrait pas de se simplifier la vie.
Les horaires
Toujours au registre « pratique », les horaires sont bien évidemment à prendre en considération même si au Luxembourg, les plages horaires sont larges, comprises entre 7h00 et 19h00 et davantage encore pour certaines structures qui ouvrent plus tôt et/ou ferment leurs portes plus tardivement. Cela dit, ce n’est pas une raison pour laisser son enfant faire l’ouverture et la fermeture comme il le fera quand il sera ado, en d’autres lieux, à d’autres horaires. Mais ceci est un autre sujet.
Faire le plein d’infos
Comme pour avant d’aller au restaurant ou d’aller voir un film, rien n’empêche de consulter les avis sur internet pour se faire une petite idée. Quitte à surfer pour découvrir les crèches susceptibles de vous intéresser, autant en profiter pour savoir ce que les parents qui les connaissent disent d’elles (sur les réseaux sociaux notamment). Pas question de tout prendre pour argent comptant – après tout un critère négatif pour les uns sera considéré comme un atout pour d’autres -, mais cela permet d’enrichir sa réflexion avec des « considérations » auxquelles vous n’aviez peut-être pas pensé ou d’être sensibilisée à des « particularités locales » qu’il vaut mieux appréhender.
Le cadre et l’environnement
Bien entendu, le cadre doit être sympa et mignon et garantir la sécurité des petits. Et la crèche doit disposer de toute une panoplie d’équipements et de jeux adaptés. Au Grand-duché, nul doute que toutes sont (ou devraient, sait-on jamais…) bien dotées en la matière. Le petit plus sympa, ce peut être un espace extérieur avec de la verdure ou bien encore la proximité d’un parc (ou d’une médiathèque dans un autre registre). Le plus important lors d’une première visite est certainement de savoir si vous vous sentez bien dans ce lieu, d’être à l’écoute de vos « ressentis ». Il ne s’agit pas de checker la taille des fenêtres, la température au degré près ou de noter la qualité du sourire de la directrice, mais simplement de savoir si l’endroit est plaisant et agréable. Ou pas. Et si vous pourriez, dès lors, envisager d’y laisser votre enfant une bonne partie de la journée. Ou pas.
Qu’est-ce qu’on mange ?
Si l’endroit est agréable, alors il faut en apprendre davantage. Les menus et la qualité des repas font assurément partie des informations essentielles. Demander à jeter un coup d’œil sur la carte des menus de la semaine permet déjà de se faire une petite idée et de s’assurer que les repas sont variés et équilibrés. Les produits bio (et locaux) sont de plus en plus présents dans les menus des crèches et des écoles. Si cela vous tient à cœur, renseignez-vous, car certaines crèches ne proposent que du bio. Si jamais votre enfant doit suivre un régime particulier, évoquez le sujet pour savoir comment il est possible de vous organiser avec le personnel pour « gérer ».
Quel est le programme ?
Renseignez-vous pour savoir comment se déroule une journée « type », quelles sont les activités et sorties proposées aux enfants, s’il y a des sections (petits groupes selon l’âge). Quelques mots aussi sur l’approche et le projet pédagogique s’imposent. Maria Montessori semble d’ailleurs avoir pas mal d’adeptes, à lire les présentations de quelques-unes des crèches du pays.
Multilingues
Au Luxembourg, veiller à ce que ses enfants soient très tôt en contact avec différentes langues n’est pas un problème puisque le programme d’éducation plurilingue est déployé dans l’ensemble des services d’éducation et d’accueil (crèches) et les mini-crèches prestataires du chèque-service accueil. Tous les enfants de 1 à 4 ans sont ainsi mis en contact avec le luxembourgeois, l’allemand et le français. Les langues de la famille sont également valorisées. Tout cela implique tout de même de pouvoir compter sur du personnel qui maîtrise effectivement différentes langues (sans être forcément parfaitement trilingue). Peut-être pas inutile de savoir ce qu’il en est précisément lors de votre recherche pour s’assurer que ce « plurilinguisme » est efficient. Certaines crèches en font « un peu plus » en matière de langues en en proposant d’autres encore, notamment l’anglais.