Dévoilé mardi matin, le classement PISA montre des résultats stables mais en dessous de la moyenne de l’OCDE. Réalisée tous les trois ans, elle permet à l’Organisation de coopération et de développement économiques d’évaluer les connaissances et les compétences acquises en lecture, mathématiques et sciences naturelles.
Moins performants que le reste des élèves des pays sondés, les luxembourgeois montrent des lacunes en maths (483 points par rapport à une moyenne de 489 pour l’OCDE), sciences (477 pour le Luxembourg contre 489 pour l’OCDE) et compréhension de l’écrit (470 points de lecture pour le Luxembourg et 487 pour la moyenne de l’OCDE).
Parmi le panel de 5 230 jeunes de moins de 15 ans interrogés pour les besoins du classement, aux mois d’avril et mai 2018, 59% de garçons déclarent ne pas lire pour le plaisir. Une hausse de 7 points par rapport aux résultats de 2009.
Pourtant, l’étude met en avant certaines disparités propres au contexte démographique du pays. Les origines socioéconomiques des élèves, notamment, qui permettent de relativiser ces résultats et de nuancer les analyses. Le Luxembourg concentre le plus haut taux d’élèves issus d’une origine migratoire avec 55%. Plus remarquable encore, le taux de jeunes dont la première langue parlée à la maison n’est pas la langue de l’école ni celle du test PISA, s’élève à 83%. De fait, selon Lex Folscheid, premier conseille du gouvernement, « PISA ne rend pas compte de l’impact de cette mutation rapide du contexte sociodémographique et rend donc difficile l’interprétation de l’évolution réelle des compétences ».
Des disparités qui ne sont pas prises en compte, et qui rendent difficilement comparables les résultats à l’échelle internationale : « Une fois de plus, la plus-value de l’étude PISA est donc limitée pour le Luxembourg. On remarque que le Luxembourg n’avance pas dans les résultats de PISA, mais PISA ne fait pas non plus avancer le Luxembourg », analyse enfin Claude Meisch, ministre de l’Éducation nationale.