Des makis dans vos baskets ? L’idée pouvait sembler saugrenue il y a encore quelques années, mais pas à une époque où le recyclage est roi. La marque de baskets unisexes durables O.T.A. Paris lève le voile sur une paire de sneakers fabriquée en cuir de saumon recyclé. Le tout provenant tout droit d’un restaurant de sushis implanté en France. C’est le déchet revalorisé du jour.
De la poubelle à notre dressing, il n’y a désormais plus qu’un pas. Pour réduire leur impact sur l’environnement, les acteurs de la mode font du neuf avec du vieux, et ça marche ! Chutes de tissus, invendus, vêtements usés, mégots, pare-brise, pneus, et autres fruits de mer constituent aujourd’hui les matières premières utilisées pour confectionner votre garde-robe. Et force est de constater que nos poubelles recèlent de bien des trésors qui auraient pu bénéficier d’une seconde vie au lieu de finir dans la nature.
La marque O.T.A. Paris – pour On The Asphalt – a depuis longtemps pris le problème à bras-le-corps en ne proposant que des baskets durables, dont au moins une partie a été conçue avec des matériaux recyclés, comme les pneus. Mais elle va aujourd’hui encore plus loin en dévoilant une collaboration avec Sushi Shop. Etonnant. Si l’idée de déguster un plateau de makis, sushis, et sashimis, peut en faire saliver plus d’un, il est bien moins engageant de les imaginer dans nos baskets. Et pourtant, le projet a de quoi en inspirer plus d’un.
Peau de saumon upcyclée
L’objet de cette édition limitée, les baskets unisexes Sansaho Maki Saumon, n’a pas été intégralement fabriqué à partir de saumon, mais il est doté d’un logo en peau de saumon upcyclée. Chose rendue possible grâce à un second partenariat, avec une tannerie française cette fois, qui s’est attelée à transformer des peaux de poisson issues d’un restaurant Sushi Shop à Lyon. De quoi limiter le gaspillage sans avoir recours, en prime, à de nouveaux matériaux.
Proposées dans une large gamme de tailles, au prix de 145 euros, les sneakers sont en cuir de vachette italien, avec une semelle en pneu et caoutchouc recyclés, et des lacets en fibres naturelles de coton, comme le précise O.T.A. sur son e-shop.
Ce n’est pas la seule marque à avoir succombé à l’engouement récent pour les déchets dans l’industrie de la mode. Le créateur français Eugène Riconneaus a lui aussi imaginé une basket à partir de déchets marins, et plus particulièrement de filets de pêche, de coquilles de fruits de mer, et d’algues vertes. Une initiative qui en rejoint bien d’autres sur la voie d’une mode plus durable et éco-responsable, où l’upcycling semble avoir toute sa place.