Le 7 octobre, Catherine Larue, CEO du Luxembourg Institute oh Health (LIH), a reçu la Légion d’Honneur des mains de Guy Yelda, ambassadeur de France au Luxembourg.
Ce sont ses grandes qualités de chercheuse et de manager qui ont valu à Catherine Larue de recevoir la précieuse distinction, la plus haute décernée en France. À la tête du LIH depuis le 1er janvier 2016, le docteur Catherine Larue est titulaire de deux doctorats en biologie expérimentale et en immunologie, d’un diplôme universitaire en oncologique clinique et d’un MBA.
L’été dernier, elle nous avait confié admirer profondément Marie Curie en qui elle voyait «une très grande dame, à la fois la pionnière Européenne grâce à son intégration dans une culture si différente, la véracité d’une femme et d’une maman, la féministe avant-gardiste, le combat d’un chercheur pour être reconnue comme ses confrères…» a été distinguée « pour son parcours exceptionnel au service de la science et de la santé» et «pour avoir participé à la découverte de plusieurs biomarqueurs innovants et à la mise sur le marché de dizaines de produits de diagnostiques».
Nous l’avons rencontrée suite à la cérémonie de remise de la Légion d’Honneur.
Qu’éprouve-t-on lorsque l’on reçoit une telle distinction?
C’est un honneur immense. Je n’aurais jamais imaginé un jour recevoir une telle distinction. Je pensais que c’était de l’ordre de l’inaccessible, qu’elle était réservée à des gens qui avaient commis des actes héroïques, à des gens qui ont sauvé la France à un moment ou un autre. Je ne l’ai pas dit tout de suite à mes proches, tant cela me semblait irréel, même. Je me demandais ce que j’avais bien pu faire d’aussi extraordinaire pour recevoir une telle distinction. J’ai ressenti un honneur immense, un tsunami d’émotions énorme.
Qu’est-ce que cette récompense représente pour vous?
Cela m’inspire surtout une grande humilité. Quand on est chercheur, seul, on ne peut rien. Jamais un chercheur ne peut s’attribuer un succès à lui seul. Derrière, il y a toujours une équipe. Je partage ma Légion d’Honneur avec tous les scientifiques et cliniciens qui m’ont entourée et qui ont contribué, d’une façon ou d’une autre à ces recherches. Je tiens aussi à la partager avec tous les patients et les citoyens qui ont participé. Et ce depuis le jour un. Sans eux, je n’aurais jamais pu mener à bien mes recherches. Et ça n’est pas fini. Loin de consacrer ma carrière, cela me pousse à aller encore plus loin.
Pensez-vous qu’elle soit toujours un symbole aussi fort à l’heure actuelle?
Oui, car malgré quelques erreurs, c’est un honneur encore rare. La Légion d’Honneur vient récompenser ceux qui contribuent au rayonnement de la France. Alors, certes, le Prince d’Arabie Saoudite n’y a pas participé, mais je me plais à penser qu’il ne faut retenir que le meilleur, et saluer la rareté et l’exception d’une telle distinction.
Crédit photo: Ambassade de France à Luxembourg