L’enseigne de luxe britannique Burberry a annoncé jeudi avoir mis fin à sa pratique consistant à détruire ses produits invendus tout en confirmant par ailleurs ne plus vouloir utiliser de fourrure dans ses collections.
Burberry explique qu’elle renonce à détruire vêtements et cosmétiques avec effet immédiat, après avoir mis en place récemment une stratégie visant à s’attaquer aux causes menant au gaspillage, explique le groupe dans un communiqué.
La marque entend poursuivre ses efforts pour réutiliser, réparer, donner et recycler les produits qui n’ont pas pu être écoulés.
Dans son rapport annuel en juillet dernier, Burberry avait révélé avoir détruit en 2017 des biens d’une valeur de plus de 28 millions de livres pour protéger sa marque, un chiffre en forte hausse.
La destruction de produits, au lieu de les écouler à bas prix, est répandue tant parmi les grands distributeurs que les marques de luxe qui y voient une façon de protéger la propriété intellectuelle et d’empêcher la contrefaçon.
Dans le même communiqué jeudi, Burberry confirme l’arrêt de l’utilisation de la fourrure. La marque précise qu’elle va éliminer progressivement les produits existants contenant de la fourrure.
“Le luxe moderne veut dire être responsable socialement et vis-à-vis de l’environnement” souligne Marco Gobbetti, le directeur général du groupe.
M. Gobbetti est arrivé chez Burberry en juillet 2017, avec pour ambition de renforcer davantage la présence dans le très haut de gamme tout en menant une refonte des magasins, le tout pour relancer les résultats du groupe après plusieurs années de marasme.