Dans un soucis de « compléter, clarifier, actualiser et laisser évoluer » la langue, le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch a annoncé dans une réponse parlementaire, que des modifications seront à venir concernant la langue nationale.

Avec 55,8% des habitants qui utilisent le luxembourgeois comme langue principale pour s’exprimer de façon générale, et 70,5% de la population qui y a recours au travail, à l’école et/ou à la maison (selon une étude publiée en 2013 par le Statec), la modification de la langue apparaît comme un enjeu important. Sans aller jusqu’à utiliser le terme « refonte », le ministre de l’Éducation nationale souhaite combler les lacunes concernant la ponctuation et les abréviations, de même que l’emploi de la majuscule, l’écriture en plusieurs mots et l’intégrations de mots étrangers.

Ainsi, chaque règle sera détaillée courant novembre, lorsque Marc Barthelemy, commissaire à la langue luxembourgeoise présentera tous ces changements. Parmi eux, le double-e sera préconisé pour certains mots tels que « Peegel » et « Reegel », l’écriture du « h » en fin de mot sera précisé et « la prononciation luxembourgeoise l’emportera sur l’écriture allemande dans certains cas ». Dans le but d’amener ces évolutions linguistiques en douceur, les règles orthographiques en vigueur le resteront jusqu’à la rentrée 2020.