Désigné “grand de demain” en 2015, Alexandre Mazzia, qui compose une cuisine identitaire et créative dans le quartier du Prado à Marseille, inscrit son nom à la longue liste des chefs reconnus “cuisiniers de l’année” par Gault et Millau. Le millésime 2019 du guide paraîtra le 5 novembre prochain.
Propriétaire de son premier restaurant depuis juin 2014, Alexandre Mazzia est un chef créateur, qui puise son inspiration tant dans son enfance passée près de Pointe-Noire au Congo que dans ses voyages. L’ancien basketteur professionnel, dont la discrétion ne transparaît pas dans la générosité de ses assiettes qui débarquent par paire, voire en trio sur la table, ajoute une nouvelle étape à sa carrière déjà reconnue.
Premier bénéficiaire de la dotation du Gault et Millau en 2013 qui aide les jeunes restaurateurs à s’installer, Alexandre Mazzia a reçu sa première étoile Michelin huit mois après l’ouverture de son restaurant marseillais intitulé sobrement “AM par Alexandre Mazzia”. Son audace culinaire, bâti sur la torréfaction, le piment et le fumé – trois piliers fondamentaux de sa cuisine, avait déjà été mise en lumière en 2015 lorsque le festival Omnivore avait profité de son quinzième anniversaire pour le nommer “créateur de l’année”. En 2017, le site Opiniated About Dining (OAD) le classe 118e dans la liste des meilleurs restaurants d’Europe, et 25e dans le palmarès français. Des récompenses qui venaient s’ajouter à son inscription dans la liste des cinquante chefs les plus créatifs du monde.
La biscotte végétale, coiffée d’un jardin fleuri, est devenue son plat signature. Elle compose le démarrage d’un service qui peut compter jusqu’à 22 services. Alexandre Mazzia travaille l’iode sous toutes ses formes et ose l’associer à la matière lactée, à l’image des oeufs de truite et de saumons sauvages marinés au saké et lait fumé. Le chef marseillais d’adoption compose surtout en fonction de la nature, et du contenu des cagettes que ses producteurs lui apportent chaque jour. 80% de ses légumes sont produits en permaculture.
Mazzia ajoute à son tour son nom à la liste des “Alexandre” créatifs qui ont déjà fait chavirer les papilles des inspecteurs du Gault et Millau. On se souvient d’Alexandre Gauthier (La Grenouillère, La-Madelaine-sous-Montreuil) en 2016 puis d’Alexandre Couillon (La Marine, Noirmoutier) en 2017.
Dans la suite de son palmarès 2019, le guide gastronomique récompense d’autres cuisiniers créatifs. Le chef brésilien installé à Paris, Raphaël Régo (Oka), décroche le titre de “Grand de Demain”, tout comme le bras droit de Christian Le Squer, le chef triplement étoilé du George V, Alan Taudon désormais à la tête du restaurant “L’Orangerie”, au sein du palace parisien.
Enfin, le Gault et Millau désigne le chef pâtissier du restaurant “Le Louis XV” de Monte-Carlo, Micheli Sandro, pâtissier de l’année. Le directeur de salle du Plaza Athénée, à Paris, Denis Courtiade, remporte le titre de sa catégorie professionnelle.
Le guide Gault et Millau 2019 sera disponible en librairie le 5 novembre au prix de 29 euros.