La rentrée, c’est aussi celles des chefs qui lancent de nouveaux projets culinaires. Paris sera à la hauteur de sa réputation de nouvelle place forte de la gastronomie, avec de nombreuses ouvertures. Focus sur les onze rendez-vous à ne pas manquer.
Uma-Nota (Paris)
Après un “soft opening” cet été, la table mi-brésilienne, mi-nippone dévoile officiellement sa carte métissée, qui rappelle les diverses vagues d’immigration japonaise au pays du Christ Rédempteur. Dans un décor branché, teinté de rouge et de jaune, les techniques de cuisine nippones sont mises au service de produits et de recettes brésiliennes. Au menu : ceviche, yakitori, coxhinhas (boulettes de poulet de gombo) ou encore dadinhos (cubes de fromage et de tapioca), rafraîchis par une carte de cocktails très soignés, dont la cachaça est nécessairement l’emblème. Uma Nota est en fait l’annexe parisienne de la toute première adresse ouverte à Hong Kong par un frère et une soeur français installés là-bas.
Où ? 86 rue Réaumur, Paris 2e
Marxito
Thierrry Marx a mis au point sa propre recette de dorayaki pour son concept Marxito, lancé en compagnie du designer Ora Ito en septembre. Une variété de préparations salées et sucrées pourront s’insérer dans ces crêpes japonaises au sarrasin. Les consommateurs choisiront de les acheter à emporter, ou de prendre leur temps avec un service à table. Le restaurant, dont l’ambiance correspond à l’univers contemporain d’Ora Ito structuré par des courbes fluides et des formes avant-gardistes, comptera cinquante places assises dans cet espace de 170 m2. Un passage chez Marxito se prêtera à toute heure de la journée, depuis le petit-déjeuner, dès 8h, jusqu’au dîner à 20h.
Où ? 1 bis rue Jean Mermoz, Paris 8e
Philippe Conticini – Gâteaux d’émotions
Après une pré-ouverture au cours de laquelle les fans de Philippe Conticini ont pu découvrir les cinq premiers gâteaux de la première adresse en propre du grand chef, le point de chute tant attendu ouvrira officiellement ses portes le 4 septembre. La boutique, qui fera aussi office de salon de thé, composera l’une de ces ouvertures phare de la rentrée 2018. Il faudra sûrement s’armer de patience pour acheter l’une des recettes de l’ancienne toque de la Pâtisserie des Rêves, parmi lesquelles la chouquette émotion pistache, la tarte citron sarrasin, le galet chocolat vanille ou la tarte au chocolat praliné.
Où ? 37 rue de Varennes, Paris 7e
Yannick Tranchant
Le pâtissier (Neva Cuisine, Paris) qui a la particularité rare d’endosser aussi le chef de cuisine reprend à la mi-septembre à Puteaux, en région parisienne, L’Escargot 1903, qui fut étoilé sous la houlette du jeune chef Paolo Boascaro, parti au Beau Rivage de Lausanne, dirigé par Anne-Sophie Pic. Ce projet mettra en exergue la double personnalité professionnelle du chef, puisqu’il s’agira aussi d’une pâtisserie.
Où ? Puteaux
Hélène Darroze
Alors que la “meilleure femme chef au monde” (selon le palmarès World’s 50 Best awards 2015) a conquis ses galons parisiens dans la rue d’Assas (VIe arrondissement), la Landaise a décidé d’offrir la cuisine du sud-ouest de ses racines avec davantage de convivialité à cette nouvelle adresse imaginée dans l’esprit d’une table d’hôte et baptisée Joia. Les clients viendront déguster des tapas autour d’un comptoir, sinon siroter un cocktail dès le 4 septembre. Depuis plusieurs jours, la cheffe attise la faim de ses futurs consommateurs en présentant les plats de la carte, comme un gâteau de crêpes au thé matcha, un cake au citron meringué ou encore une sélection de terrines maison.
Où ? rue des Jeûneurs, Paris 2e
Edern restaurant
En lieu et place de l’ancienne table de Gilles Epié, Citrus Etoile qui attirait le monde du show-business à ses meilleures heures, Jean-Edern Hurstel promet “une cuisine d’émotion, respectueuse de la saisonnalité, plaisant aux clients avant de plaire aux cuisiniers”. Ancien chef des restaurants du palace Peninsula – Paris, Jean-Edern Hurstel s’est fait connaître en participant au concours culinaire télévisé Top Chef, sur M6. Le restaurant s’organisera sur deux étages dans un décor signé du designer anglais Paul Bishop. Promettant de “bousculer les codes”, l’adresse jouera les prolongations, avec un bar installé au sous-sol où des DJ viendront mettre l’ambiance. Le lieu sera ouvert tous les soirs à 45 personnes maximum.
Où ? 6 rue Arsène-Houssaye, Paris 8e
Ducasse sur Seine
Alain Ducasse largue les amarres sur la Seine. Alain Ducasse se lance en septembre dans une toute nouvelle forme d’activité culinaire avec un bateau 100% électrique qui constituera l’écrin de la nouvelle expérience imaginée par le grand chef monégasque. Les gastronomes embarqueront à bord le temps d’un déjeuner ou d’un dîner pour goûter à la cuisine Ducasse tout en dévorant des yeux le panorama de la ville de Paris. Compter 100 euros pour un déjeuner en trois temps. La plus belle expérience coûtera 500 euros et comprendra un menu en cinq plats, avec champagne et accord mets et vins.
Où ? Port Debilly, 75116 Paris
L’école de cuisine de Yannick Alléno : Moments de cuisine
A partir du 22 septembre, le Pavillon Ledoyen accueillera des cuisiniers amateurs pour des sessions d’apprentissage de quatre heures autour de la cuisson et des tours de main pour réussir un grand repas sans être une toque étoilée. Yannick Alléno s’est associé à Mauviel pour proposer chaque week-end des “cours de cuisine éducatifs”. Hormis l’opportunité d’aiguiser ses connaissances culinaires, c’est aussi une opportunité rare d’enfiler le tablier dans la cuisine d’un chef triplement étoilé. Chaque leçon sera suivie d’un déjeuner dans un des salons du Pavillon Ledoyen, auquel les élèves pourront convier un proche. Compter 295 euros pour un cours puis le repas (145 euros pour l’accompagnant).
Où ? 8 avenue Dutuit, Paris 8e
Ouverture du premier hôtel Fauchon et du Café Fauchon
A compter du 1er septembre, le traiteur parisien ouvrira les portes de son tout premier hôtel, où les clients bénéficieront d’un mini-bar personnalisable dans leur chambre. Avec ce nouveau projet, installé place de la Madeleine, Fauchon étoffe encore son offre culinaire avec le lancement du Café Fauchon, où le service sera en continu depuis le petit-déjeuner jusqu’au dîner. Les clients se sustenteront aussi dans la salle à manger privée de l’hôtel ou partageront l’heure du thé dans Le Jardin des Thés.
Où ? 11 place de la Madeleine, Paris 9e
Le bar à manger de Julia Sedefdjian
Celle que l’on surnomme la plus jeune cheffe étoilée, lorsqu’elle cuisinait aux Fables de la Fontaine, ouvre le 6 septembre un bar à manger autour de la cuisine caribéenne. En compagnie de ses acolytes, Grégory
Anelka et Sébastien Jean-Joseph, avec qui elle régale le Ve arrondissement chez Baieta, Julia Sedefdjian servira des recettes ensoleillées, telles que souskaï papaye et mangue, féroce d’avocat (à base de morue et
piment), chiquetaille de poulet, hareng ou morue ou encore langouste au beurre de piment végétarien. L’adresse s’intitulera Bô, et sera aussi un repère où déguster une belle carte de rhums et de cocktails associés.
Substance
L’ancien sous-chef et le directeur de salle du restaurant Racine des Prés ouvriront le 15 octobre Substance, qui se présentera comme une table d’auteur, située dans le XVIe arrondissement de Paris, en lieu et place de l’ancien restaurant étoilé Le Pergolèse. Les clients seront accueillis dans une ambiance sculptée par la céramique et les matières minérales, croit savoir le critique culinaire Gilles Pudloswki. Le restaurant promet d’offrir une expérience gastronomique décomplexée.
Où ? 17 rue Georges Bizet, Paris 16e